“Résister malgré tout”, tel est le thème abordé par la Fédération tunisienne des agences de voyages lors de son assemblée générale qui s’est tenue le 11 avril, dans un hôtel de la capitale.
Évaluer l’évolution du secteur qui ne cesse de faire preuve de résistance et d’apporter son appui à l’économie nationale, tel est le débat lancé au cours de cette assemblée. La FTAV compte près de 185 nouvelles adhésions d’agences de voyages dont le nombre total atteint 691 pour l’année 2014.
Hormis les difficultés rencontrées face à la dégradation de la situation touristique dans la région, plusieurs facteurs entrent aussi en jeu, parmi lesquels figurent l’augmentation du taux de chômage suite à la fermeture de plusieurs unités touristiques, le déclin du trafic aérien national et international, la baisse du chiffre d’affaires des commerçants, l’annulation de réservations après la terrible attaque du musée du Bardo. Un bilan lourd qui continue de s’aggraver.
Rencontré à cette occasion, un agent de billetterie de Baraka Voyages a déclaré qu’après le 18 mars, « la crise existe bel et bien là. Pour relancer le secteur, il faut travailler sur le coaching, sur la qualité des services dès l’arrivée à l’aéroport de Tunis Carthage jusqu’au retour touriste chez lui. Il ajoute que le côté convivialité compte énormément, il faut garder notre côté typiquement tunisien, raviver notre culture, la mettre en valeur ». Et de continuer: « Le monde entier nous observe. Je suis très optimiste quant à l’avenir du secteur. Contrairement à ce que l’on croit, à ce que l’on dit, les gens sont beaucoup plus conscients qu’avant, il y a beaucoup de bonne volonté, je pense que la Tunisie ne sera plus la même dans cinq ans et j’y crois ».
Wafa Nemsia, Directrice commerciale de l’agence de voyages évoque les problèmes rencontrés par les professionnels lorsqu’ils se déplacent à l’étranger: « Nous rencontrons d’énormes difficultés par rapport à l’octroi du visa comme c’est le cas avec les Emirats arabes Unis qui sont devenus plus méfiants puisque les personnes de moins de 40 ans n’obtiennent pas facilement le visa ».
Par ailleurs, Marina Kobzar, PDG de l’agence de voyages Ribat Tours, installée à Tunis, a souhaité une étude des problèmes de fonds, notamment pour les investisseurs étrangers pour lesquels il faut garantir plus de visibilité en termes de sécurité, donner quelques avantages fiscaux, accorder plus de facilités au niveau des documents administratifs, au moins pour les cinq prochaines années. Elle ajoute : « Cela fait 25 ans que je travaille dans ce métier, ce n’est pas une question de visas, ce qui se passe en ce moment ».
« La situation est normale, dans un pays qui est passé par une révolution, dans tous les pays du monde cela se passe de cette manière », a-t-elle conclu.