Suite au mandat de dépôt contre le journaliste Samir El Wafi qui serait compromis dans une affaire d’escroquerie et de chantage dans le cadre de l’enquête sur l’homme d’affaires Hamadi Touil, résidant à l’étranger et impliqué dans plusieurs affaires de détournement de fonds, l’avocat du détenu, Me Hassan Ghodhbani, a estimé pour sa part que l’émission d’un mandat de dépôt à l’encontre de son client est une décision précipitée, en considérant, « plus judicieux », de le laisser en liberté.
L’avocat a également exprimé son étonnement quant à cette décision car, a-t-il expliqué, l’accusation portée à l’encontre de Samir El Wafi ne dispose pas des éléments définissant les bases du crime, telles qu’elles sont inscrites dans les articles de loi 291 et 87.
De son côté, le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Sliti, a indiqué que le Ministère public a appliqué la loi au sujet de Samir El Wafi, « vu l’existence de preuves nécessitant son arrestation et sa traduction devant la chambre correctionnelle du Tribunal de première instance, pour escroquerie, et ce conformément aux articles 291 et 87 du code pénal ».
Rappelons que dans un communiqué rendu public hier mercredi 15 avril 2015, le Mouvement Ennahdha a appelé à la libération du journaliste Samir El Wafi qui a été arrêté dans la journée même, car « le mouvement refuse les sanctions physiques à l’encontre des journalistes et soutient la liberté d’expression ».
Position honorable en soi quand il s’agit de défendre la liberté d’expression, mais M. El Wafi a été officiellement accusé d’escroquerie , alors, de grâce, ne nous mélangez pas les pinceaux!
On ne voit jamais dans une démocratie un parti ou un politique se mêler dans les affaires de la Justice, et quand la balle se trouve entre les mains de la Justice tout le monde ferme sa gueule!Je dis bien dans une démocratie , à moins que Ennahdha se sent visé ! Je suppose que El Wafi a un avocat, sincèrement pourquoi Ennahdha se mêle?Est ce que de peur d’être éclaboussé , le temps nous le dira . Mais pour l’amour de Dieu , la Tunisie essaie de fonctionner comme une nouvelle démocratie qui se repose sur trois pilliers : le parlement, le gouvernement et la Justice qui est le dernier recours , que les morveux se mouchent : Je croyais que le président de Ennahdha a passé plus de deux décennies en Grande Bretagne et a appris les règles du jeu de la démocratie malheureusement il n’en est rien ! Je vie dans une des plus belles démocraties du monde ,depuis un demi-siècle et je connais son rouage !