Faire un bilan des 100 jours du gouvernement Essid a provoqué des remous au Courant démocrate présidé par Mohamed Abbou qui a donné une conférence de presse aujourd’hui jeudi 23 avril à El Teatro, à Tunis. A cette occasion, il a tiré la sonnette d’alarme concernant le projet de loi relatif à la protection des forces armées. Il a rappelé que depuis 1913, il y a assez de textes de loi pour protéger un fonctionnaire public, l’outrage à un fonctionnaire étant punissable d’un an d’emprisonnement, idem pour les autorités, et tout acte d’incendie ou d’agression.
Il ajoute : » Il faut dans ce cas appliquer la règle de zéro tolérance pour n’importe quelle attaque ou atteinte à un fonctionnaire, essentiellement les forces armées et la police, il faut appliquer la loi existante, on n’a pas besoin d’une nouvelle loi. Quant aux nouvelles lois qui ne sont pas pénales, protégeant les forces armées, nous sommes pour « , a-t-il dit.
Il a ajouté que le projet de loi porte atteinte à la Constitution, aux droits et libertés des citoyens, appelant à retirer ce texte pour qu’il soit revu et rédigé par des experts dans ce domaine.
Il a par ailleurs jugé le rendement du gouvernement Essid et celui de la Présidence de la République « insatisfaisant « , faisant référence aux promesses non tenues, y compris celle de révéler qui est le ou les responsables des assassinats d’hommes politiques- Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi– et à propos de la lutte contre le terrorisme.
Il a également critiqué les déclarations du ministre des Affaires étrangères, notamment sur la percée diplomatique avec quelques pays comme la Libye, la Syrie et la Turquie » demandant sa démission ».
Autre polémique soulevée, celle des ressources naturelles. A ce propos, Iheb Ghariani, membre du bureau exécutif du Courant démocrate, a affirmé que selon l’article 13 : « Les ressources naturelles sont la propriété du peuple tunisien et tous les contrats d’exploitation de ces ressources doivent avoir l’aval de l’ARP ».
Présentant l’exemple de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz ( Steg ), il a déclaré que la Steg sera obligée d’acheter les excédents de la production de ces sociétés qui vont exploiter les énergies nouvelles, sans pour autant l’utiliser. Cela risque d’entraîner la faillite de l’entreprise, ajoutant qu’on se dirige vers la privatisation du secteur. Selon lui, la solution est de revoir ce projet, avec les compétences nationales. Il y a lieu aussi de modeler cette production pour qu’il y ait un équilibre entre les deux.
Par ailleurs, Mohamed Abbou a déclaré, lors de la conférence, que les discussions sont en cours pour former un seul bloc des partis d’opposition basé sur la justice sociale. Ce nouveau bloc sera composé de différents partis tels Ettakatol, l’Alliance démocratique, le Congrès pour la République, entre autres et les négociations se poursuivent.
De quoi il se mêle ce zigoto, on ne peut pas dire qu’il a fait mieux , quand il a été le conseiller de Marzouki ! C’est toujours l’opposition qui croit faire mieux , pas quand cette opposition détienne le pouvoir, mais quand elle le quitte , je suppose qu’elle serait toujours là , si elle a fait son travail comme il faut !