Ces dernières années, la Méditerranée est devenue un véritable cimetière de milliers d’émigrants africains inconnus qui s’y noient en tentant de gagner l’Europe aiguillonnés par le chaos qui sévit dans leurs pays.
«Cette bulle migratoire a pris de court l’État tunisien impréparé en matière de lutte contre l’immigration clandestine. Déjà la situation en Libye a coûté à la Tunisie 5,7 milliards de dollars. Nous avons accueilli 1 300 000 immigrés africains fuyant les violences ou la pauvreté . Et nous avons pu bien gérer la situation », a fait remarquer le Président de République, Béji Caid Essebsi, lundi 27 avril 2015, dans une déclaration à l’issue de sa rencontre avec son homologue allemand qui effectue une visite d’État en Tunisie du 27 au 29 avril 2015.
« La Tunisie n’a pas les moyens de stopper l’immigration clandestine, et nous comprenons la préoccupation de l’Union européenne. La Tunisie est prête à collaborer avec l’Europe. Quoi qu’il en soit la solution n’est pas uniquement policière, mais plutôt de coopération internationale politico-économique, et l’UE doit aider au développement des pays qui poussent leurs peuples à fuir leurs conditions de vie difficiles et affronter les périls de la mer», a conclu le Président de République.