La présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, a été l’invitée de Mosaïque Fm, suite aux dernières déclarations de Houcine Abbassi, secrétaire général de l’UGTT.
Concernant les investissements dans les régions, la présidente de l’UTICA a affirmé que l’investissement ne peut se faire sans une infrastructure robuste et d’indiquer que même dans les zones de l’intérieur où l’infrastructure existe beaucoup de chose restent à faire.
« Il est inconcevable de lancer un projet dans un zone démunie d’une infrastructure adéquate », dit-elle. « Ce n’est pas le rôle des hommes d’affaires d’assurer la sécurité et d’aménager les autoroutes. C’est le rôle de l’Etat », insiste-t-elle et de poursuivre : « On ne peut pas investir dans le désert », dit-elle.
Dans le même contexte, Wided Bouchamaoui a précisé que contrairement au secteur formel qui est contrôlé, le secteur informel demeure hors de tout contrôle, ce qui pose plusieurs questions d’après ses dires. Dans le même contexte, la présidente de l’UTICA est revenue sur le rôle du secteur privé. Elle a affirmé que 67% des investissements dans les régions de l’intérieur sont assurés par le secteur privé, 80% de l’exportation sont assurés par le secteur privé.
La présidente de la Centrale patronale a affirmé que les investisseurs qui ont choisi de lancer des projets dans les régions se trouvent face à plusieurs problèmes, notamment l’insécurité, les grèves et le manque d’infrastructure.
À une question qui porte sur les hommes d’affaires impliqués dans l’évasion fiscale, Wided Bouchamaoui a affirmé que la loi existe et tout contrevenant doit passer devant la justice. Mme Bouchamaoui a regretté le fait que la productivité tourne à 50% de sa capacité dans les entreprises tunisiennes, ce qui a un impact négatif sur la compétitivité de ces dernières. D’ailleurs elle a mis en garde contre le taux élevé de l’absentéisme, des grèves solidaires. « Certes la grève est un droit garanti par la Constitution mais malheureusement elle tend à devenir la règle et le travail l’exception », regrette-t-elle.
En ce qui concerne le dialogue national sur l’enseignement, la présidente de l’UTICA a regretté que la Centrale patronale en ait été exclue. A ce titre, Wided Bouchamaoui a avancé que le secteur privé doit participer au dialogue étant donné qu’il embauche les diplômés du supérieur et d’affirmer qu’il faut s’assurer de la bonne formation des diplômés surtout que le système universitaire crée 200 mille chômeurs chaque année.
Répondant à une question relative à un éventuel dialogue avec l’UGTT suite aux dernières déclarations, la présidente de l’UTICA a affirmé que l’UTICA tend la main à tous ses partenaires.
« Il n’est pas possible de faire de surenchère et nous n’avons pas besoin de leçon de patriotisme » et de continuer : « Au lieu de lancer des déclarations pareilles, nous aurions pu entamer un dialogue ».
Tunis : « La productivité a chuté de 50% dans tous les secteurs »
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