Avant de présenter sa vision et son plan d’action pour la Banque africaine de développement ( BAD), Jaloul Ayed, candidat à la présidence de ladite banque, a dévoilé sa fierté d’être le candidat de la Tunisie et a assuré qu’en cas de victoire, il serait à la hauteur de cette confiance et cette responsabilité.
Lors d’un point de presse tenu aujourd’hui, M. Ayed a souligné que la BAD est la plus grande banque en Afrique et l’une des plus grandes banques dans le monde, avec un capital de l’ordre de 100 milliards de dollars, dont 60% détenus par 53 pays africains et 40% par d’autres pays.
Dotée d’un meilleur rating à AAA, la BAD a financé, depuis sa création, 4000 mille projets d’un coût global de 75 milliards de dollars.
Au plan de l’élection du nouveau président qui est prévue pour le 28 mai 2015, Jaloul Ayed a précisé que la liste finale de candidature à la succession de Donald Kaberuka est composée de sept autres candidats, à savoir Akinwumi Adesina – Nigéria, Sufian Ahmed – Éthiopie, Bédoumra Kordjé – Tchad, Christina Duarte – Cap Vert, Samura Kamara – Sierra Leone, Thomas Sakala – Zimbabwe et Birama Boubacar Sidibé – Mali.
Sachant que six candidats occupent jusqu’à aujourd’hui des postes de ministre, sauf Jaloul Ayed et Birama Boubacar Sidibé.
En ce qui concerne sa campagne électorale, le candidat de la Tunisie a annoncé qu’elle a été lancée depuis environ un an et demi, et ce sur deux fronts, officiel et non officiel, en visitant plusieurs pays africains et autres, pour s’entretenir avec des décideurs économiques et politiques.
Plan d’action
M. Ayed a souligné qu’il appuiera la stratégie de la BAD pour 2013 /2022, promouvant une croissance inclusive, durable et verte.
Cette stratégie est basée sur cinq principales priorités opérationnelles, à savoir: l’intégration régionale, l’infrastructure, le développement du secteur privé, la gouvernance, les compétences et la technologie. C’est sur ces priorités que M. Ayed agira pour la réussite de leur mise en oeuvre.
Il mettra également l’accent sur le développement des réformes du système financier, l’inclusion financière, le développement du marché des capitaux, dans le but d’aider les Etats membres à créer un environnement propice et porteur des investissements privés et à lancer des opérations en PPP.
Il donnera ainsi de l’opportunité à la BAD pour inclure la culture dans son orientation stratégique.
Le candidat va miser de même sur le capital humain, et ce, en maintenant et renforçant la qualité des femmes et des hommes au service de la banque.
Il veillera, en particulier, à mieux positionner l’organisation, afin qu’elle puisse mener à bien sa mission de développement. Et il veillera, en général, à transformer les richesses insoupçonnées de l’Afrique dans l’intérêt de tous les africains.
Le challenge sera, d’ailleurs, le développement tous azimuts du continent africain.
Ce plan d’action pourrait être réalisable si M. Ayed gagnait cette élection. « J’ai confiance en mes compétences, mais néanmoins, la concurrence sera rude, compte tenu de la qualité des autres candidats », a-t-il affirmé; estimant tout de même que ses chances de remporter le prestigieux poste de président de la BAD sont grandes.
D’ici la date du 28 mai, et en attendant d’être le premier banquier devenant président de la BAD, Jaloul Ayed n’a pas manqué de remercier l’Etat tunisien, le peuple tunisien, la société civile et certains groupes et organisations tunisiennes qui n’ont pas cessé de soutenir sa candidature.