Selon des informations du Guardian, l’auto-proclamé calife de l’Etat islamique a été blessé le 18 mars dans une attaque aérienne américaine menée dans le nord-ouest de l’Irak et n’a pas repris les commandes du groupe terroriste depuis.
« Abou Bakr al-Baghdadi est mal en point. Il est handicapé à cause d’une blessure à la colonne vertébrale et soigné par deux médecins qui font le trajet depuis le QG du groupe à Mossoul jusqu’à sa cachette», indique le journal britannique.
Toujours selon le Guardian, trois sources proches de l’EI assurent que ses blessures sont telles qu’il ne pourra plus jamais reprendre la tête de l’organisation. Laquelle est désormais dirigée par un autre officiel, Abu Alaa al-Afri.
Il est actuellement soigné par une radiologue travaillant dans un important hôpital de Mossoul et un chirurgien. «Tous deux, ainsi que leur famille élargie, sont d’importants soutiens idéologiques du groupe», précise le Guardian. Seul un cercle restreint d’hommes haut placés de l’État islamique sont au courant de l’étendue des blessures d’Al-Baghdadi et du lieu où il est pris en charge. Très peu lui ont rendu visite.
Abu Alaa al-Afri est professeur de physique et membre de l’EI depuis longtemps. Il s’était revendiqué successeur d’Abou Omar al-Baghdadi, l’ancien chef de l’organisation terroriste tué en avril 2010. Les membres de l’État islamique «ont une grande confiance en Al-Afri, assure Hisham al-Hashimi, conseiller auprès du gouvernement irakien sur l’EI. Il est intelligent, c’est un bon leader et administrateur. Si Baghdadi meurt, c’est lui qui les dirigera».