Le sort des deux journalistes disparus Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari demeure à ce jour une énigme. Sont-ils morts ou sont-ils vivants? Tel est le cri lancé par la famille de Nadhir Ktari lors de la conférence de presse qui s’est tenue aujourd’hui au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens ( SNJT ) .
Samir Ben Rejeb, avocat de la famille présent lors de la conférence, a critiqué le laxisme du gouvernement qui selon lui, » n’a rien fait pour connaître la vérité, ni fait de pressions sur les autorités libyennes « . Ce qui est encore plus douteux c’est la déclaration des autorités libyennes selon lesquelles la mort des deux journalistes n’a pas été confirmée. Et de poursuivre : « La famille n’accepte pas et n’acceptera pas les condoléances. S’ils sont morts, nous voulons voir leurs corps, nous n’accepterons pas qu’ils nous baratinent. Nous voulons des preuves « .
Interrogé sur le départ de la délégation tunisienne pour enquêter sur le sort des deux journalistes, il a répondu : » Nous n’avons aucune nouvelle concrète pour l’instant. Mais ce que nous pouvons dire c’est que tout le monde devra se mobiliser, journalistes, syndicats, société civile ; faire pression sur le gouvernement pour connaître la vérité « , a-t-il dit.
Ajoutant que si la personne disparue était un ministre ou un proche, tous les moyens auraient été déployés pour le retrouver. » Malheureusement c’est toujours le peuple qui paie les pots cassés « , a-t-il déploré.
La mère de Nadhir pointe du doigt le parti Ennahdha qui selon elle est » responsable de la disparition de son fils « . « Enahdha n’aime pas Sofiène. Celui qui a envoyé mon fils en Libye, je ne lui pardonnerai pas, je ferai une révolution comme celle de Bouazizi, » déclare-t-elle.