Dans le cadre de la 17ème édition du Forum international de l’Economiste Maghrébin, ouvert ce matin sous le thème « Le recours de la Tunisie au financement extérieur : nécessité et limites », Slim Chaker, ministre des Finances, a dressé un bilan chiffré de la structure de la dette en Tunisie.
Il a annoncé qu’au cours des quatre dernières années, la dette publique a passé de 26 milliards de dinars en 2010 à 41 milliards de dinars en 2014, soit en progression énorme de 58% ( soit en progression de 15 milliards de dinars ).
La dette extérieure, à l’intérieur de cette dette publique, se monte à 25 milliards de dinars en 2014 contre 16 milliards de dinars en 2010, soit en hausse de 60% ( soit en progression de 9 milliards de dinars).
La dette intérieure a, quant à elle, progressé de 10 milliards de dinars en 2010 à 16 milliards de dinars en 2014, soit en croissance de 37% à 6 milliards de dinars.
De son côté, le taux d’endettement par rapport au PIB a grimpé de 9 points, passant de 40% en 2010 à 49% en 2014.
Le ministre a précisé, en outre, que la dette est liquidée en dollar, en euro et en d’autres monnaies d’un tiers respectivement. Elle est à 47% multilatérale, à 20% bilatérale et à 35% sur le marché financier international.
Elle reste, selon ses propos, soumise très fortement aux fluctuations du taux de change. D’ailleurs, toute perte aussi minime soit-elle par rapport aux monnaies internationales se répercute instantanément sur la dette.
Sachant que le taux de change par rapport au dollar était en début d’année à 1.800 DT contre 1.950 DT actuellement, ces fluctuations coûtent à la Tunisie la perte de 1000 emplois par an en moyenne.