La CONECT a exprimé sa profonde inquiétude quant aux conséquences lourdes et directes des grèves et des protestations, ainsi que des accusations mutuelles entre certaines parties et leurs graves déclarations sur l’investissement et sur la relance de l’économie nationale.
La Confédération a attiré, dans son communiqué, l’attention sur le fait que les récentes grèves dans des secteurs stratégiques comme l’éducation et la santé affectent négativement la population tunisienne.
A cet égard, elle a mis l’accent sur différents axes, à savoir:
- La nécessité urgente pour la Tunisie d’agir pour la revalorisation du travail – facteur essentiel de réalisation des objectifs et des attentes – et de l’entreprise qui constitue, selon la CONECT, l’élément primordial de création de richesses et d’emplois.
- Les attaques et les mises en cause faites par certaines parties à l’encontre des entreprises, des investisseurs et des porteurs d’idées de projets ne peuvent qu’aggraver la situation, provoquer la réticence des promoteurs et engendrer le désintérêt des investisseurs locaux et étrangers.
- La confrontation et les accusations mutuelles auxquelles se livrent certaines parties constituent des approches révolues et totalement dépassées, au moment où il faut céder la place au dialogue responsable entre toutes les parties, ainsi qu’à la coopération et à l’entrepreneuriat.
- Les politiques fondées sur l’exclusion et la marginalisation que certaines parties cherchent à faire revivre et à imposer aux Tunisiens sont à l’origine de cette situation. En tentant de limiter le nombre d’intervenants dans le domaine social à deux organisations uniquement, ces parties font preuve d’une grave ignorance des changements profonds du contexte social, syndical, institutionnel et politique. Sachant que le pluralisme syndical est un droit constitutionnel.
- Le pacte social dans sa vision de 2013 ne correspond pas à la nouvelle réalité qui caractérise la Tunisie plurielle. Il s’inscrit même en contradiction totale avec sa nouvelle Constitution et ses choix garantissant la liberté, l’ouverture et le droit de participation. Ce pacte a prouvé, d’après la CONECT, ses limites et n’a pu garantir la sérénité entre les partenaires sociaux. Par ailleurs, sa refonte et son ouverture à toutes les organisations syndicales et patronales s’imposent.
- Au final, elle a rappelé la nécessité d’une action ferme et urgente pour garantir l’application de la loi au sens de la responsabilité de tous les partenaires sociaux pour augmenter la productivité, créer de la valeur et relancer l’investissement seuls garants de la création d’emplois et de l’amélioration du niveau de vie des Tunisiens.