L’organisation tunisienne des droits de l’Homme a donné, ce vendredi 8 mai, une conférence de presse sous le thème “Le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent”.
Bouraoui Cherif, président de l’organisation, a déclaré que selon lui il faudrait avant tout définir “le terroriste” en question. Et de poursuivre : “ Il faut aussi comprendre comment un citoyen normal devient un terroriste, on parle de radicalisation, en prenant l’exemple d’un citoyen qui n’a rien fait et que son voisin le dénonce comme étant un terroriste bien qu’il ne le soit pas».
Il a ajouté que le chômage et la pauvreté créent des conditions favorisant les poussées de l’extrémisme religieux, a-t-il souligné. Il ajoute : “ Il faut voir la réalité en face. Quand un jeune diplômé est à la recherche d’un emploi, qu’il n’en trouve pas, et que toutes les portes se referment devant lui, il n’hésitera pas à accepter la solution de facilité qui pourrait être une somme d’argent conséquente (5000 dinars)”.
En tant qu’organisation des droits de l’Homme nous pensons qu’“il faut que l’Etat prenne conscience que c’est une affaire de sécurité et non de justice”, a-t-il dit. Les terroristes emprisonnés doivent être mis à l’écart et ne doivent pas se trouver aux côtés des autres prisonniers, a-t-il conclu.