L’équipe de l’émission «Le Huitième jour » s’est déplacée vendredi 8 mai 2015 au Palais de Carthage pour revenir avec le Président de la République, Béji Caid Essesi, sur le triptyque qui défraie actuellement la chronique, à savoir le bilan de la présidence et du gouvernement après 100 jours, la Compagnie des phosphates de Gafsa ( CPG ) et enfin la vie politique et sociale dans le pays. Intriguée par ses rares apparitions dans les médias depuis son investiture il y a quatre mois, l’équipe de la chaîne de Hiwar Ettounsi n’a pas ménagé son «hôte» en lui présentant un bilan peu flatteur pour ne pas dire noir de la situation économique, sociale et sécuritaire, sur la corruption, excès, dialogue social difficile, mécontentement et colère quasi générale.
Pour le premier panneau de ce triptyque annoncé, le Président de la République a d’abord été questionné sur sa promesse de résoudre la situation explosive de la Compagnie des phosphates Gafsa qui, aujourd’hui, est dans un marasme complet, lui rappelant que cela risque d’entamer sa popularité. «La situation actuelle de la CPG est le résultat de problèmes accumulés au fil des années et non résolus par les gouvernements qui se sont succédé. L’actuel gouvernement n’est pas responsable de cette situation, ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas de son devoir de trouver rapidement une solution adéquate pour sortir la compagnie de l’impasse. »
Malheureusement, a-t-il ajouté, « ce gouvernement s’est trouvé submergé par la guerre contre le terrorisme, les interminables revendications et les mouvements sociaux tenaces qu’il doit gérer en même temps et auxquels il va devoir trouver des solutions ».
«Toutefois, vu le tournant dangereux de cette affaire, notamment la situation de cessation de paiement dans laquelle se trouve la compagnie, le gouvernement accorde une extrême importance à ce sujet et le Premier ministre est en contact permanent avec toutes les parties prenantes pour remettre, dans les dix jours qui viennent, la compagnie sur les rails», a-t-il rappelé.