Abdelhakim Berrah, président de la Cosob, le régulateur boursier, a fait savoir que seules quatre entreprises sont présentement cotées à la Bourse d’Alger et que des entreprises publiques multiplient les demandes d’introduction à cette institution, mais, a-t-il déploré, le manque de culture financière et les défaillances managériales empêchent la réalisation de ces projets. « Les demandes d’introduction en Bourse se sont multipliées ces dernières années, mais en les traitant, ce que nous retenons c’est que les entreprises algériennes, notamment publiques, ne sont pas prêtes ».
Selon notre confrère Jeune Afrique, la Bourse d’Alger compte actuellement quatre entreprises cotées : deux détenues majoritairement par l’Etat ( la chaîne hôtelière EGH El Aurassi et le groupe pharmaceutique Saidal ), ainsi que Alliance Assurance et NCA Rouiba. Sa capitalisation boursière ne dépasse pas 15 milliards de dinars, un niveau « insignifiant », dans un pays dont le PIB atteint 18 000 milliards de dinars.
Toujours selon la même source, le Conseil des participations de l’Etat ( CPE ) a autorisé plusieurs entreprises publiques à introduire une partie de leur capital en Bourse parmi lesquelles Cosider carrières, filiale du groupe de BTP Cosider, Crédit populaire d’Algérie (CPA), l’opérateur télécoms Mobilis, la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR). Ces opérations sont restées lettre morte.
Selon le président de la Cosob, une dizaine d’entreprises privées algériennes « préparent activement leur introduction » à la Bourse d’Alger et, conséquence de la chute récente des prix du pétrole, un grand nombre d’entre elles ont émis le souhait de se financer via le marché obligataire.