Top départ, trois artistes de talent étaient au programme du premier concert organisé par l’Institut français de Tunisie (IFT), en fin d’après midi du jeudi 14 mai, pour l’inauguration de son nouveau siège situé au 22 avenue de Paris.
Sur une scène éphémère, dans la première partie du programme, l’artiste Zied Zouari a ouvert le bal avec des chansons, des compositions de musique hindoue-orientale ou encore du groove, de l’électro, un univers atypique. Dans la deuxième partie du concert, l’artiste d’origine marocaine Leeroy a fait son entrée
Puis après, une autre démonstration dans un univers aussi de groove et du freestyle l’artiste hip-hop, pop Leeroy d’origine marocaine a fait son entrée. Mais le clou de la soirée est sans conteste l’artiste Souad Massi. Peu avant de monter sur scène enflammer le public présent par ses compositions originales, S.E. François Gouyette, ambassadeur de France à Tunis, a donné le coup d’envoi à l’ouverture de l’institut.
Plus de cinq heures non-stop, une ambiance musicale à haute énergie, entre le slam, un brassage de cultures hindoue, andalouse, turque, hip-hop.
Rencontré à cette occasion, le directeur Patrick Flot a indiqué que le nouveau lieu présente un espace culturel pour les concerts dans la grande cour, un auditorium qui sera ouvert aux débats d’idées, un théâtre, une salle d’exposition qui ouvrira la semaine prochaine avec une exposition d’un maître de l’Ecole de Tunis Jalel Ben Abdallah, un centre de langues, une médiathèque, un espace d’échanges entre les artistes et les intellectuels français, tunisiens et plus largement méditerranéens.
Et de poursuivre : “ On ouvre l’IFT de Tunis et avec cette force de visibilité, on va pouvoir développer des actions à Sousse et à Sfax, mais aussi pouvoir être présent dans les régions aux côtés des artistes et acteurs locaux. Tous les ans et durant quatre ans, on fera ce qu’on appelle la route du cinéma, c’est-à-dire d’aller vers le public sur les places, dans des villages parfois reculés et ceci avec la volonté de démocratiser la culture à tout le monde dans le pays . Il y a d’autres projets, notamment la Voix est libre qui aura lieu le 15 mai, qui sera présenté à l’IFT et qui ira au Kef après et j’espère qu’on ira dans d’autres régions”.
Interrogé sur l’idée de ce concert, le directeur de l’Institut français a répondu: “ On ne voulait pas faire que du français, on ne voulait pas faire que du tunisien, mais nous avons voulu faire du franco-tunisien, mais plus largement ce qu’on appelle la musique actuelle que les anglos-saxons appellent la world music, des musiques qui mettent en fusion, des artistes qui joignent les deux rives. C’est la raison pour laquelle on a choisi ces artistes, certains jeunes talents, j’espère que les gens apprécieront et que cet événement sera une belle fête pour l’ouverture”.
Pour Fatima, professeur de l’ift à Medenine, “ l’ambiance est chaleureuse et sympathique, on attend Souad Massi ”.
La ministre de la Culture Latifa Lakhdhar présente à cette manifestation a déclaré que “c’est un événement extraordinaire, cet espace est un acquis considérable pour le savoir, nous en sommes vraiment très contents. Nous avons toujours eu le petit Carnot qui fait partie de notre histoire, nous en sommes heureux”, a-t-elle exprimé.
Quant à la coopération ente les deux pays, elle a précisé : “ Certainement nous aurons une coopération culturelle entre les deux parties, pas seulement sur Tunis, mais sur l’ensemble du territoire”.
Pour Abdelkrim Harouni, ancien ministre du Transport, “ C’est un événement culturel et la culture française fait partie de notre histoire tunisienne, de notre ouverture sur le monde, nous avons intérêt à ce que cette langue soit présente en Tunisie”, a-t-il dit.
Situé en plein centre ville et plus précisément à l’avenue de Paris l’édifice a été battit au 19ième siècle, c’état en 1881 le lycée le Petit Carnot, construit par Étienne-Marius Arnoux, ingénieur-architecte, chargé de l’édification du lycée. Et voilà que deux siècles plus tard le nouveau bâtiment de l’Institut français de Tunisie (IFT) s’installe dans l’ancien Petit lycée Carnot.
Entre 18 à 20 mille apprenants passent des diplômes de langue française et chaque année 3500 étudiants choisissent d’étudier en France, l’apprentissage du français est la première langue en Tunisie qui perdure depuis des décennies