Qui ne cesse d’avancer que le monde traverse une crise ? Quel secteur n’est pas confronté à la crise ? Et pourtant ! Savons-nous qu’il existe un secteur qui pèse 624 milliards de dollars dans le commerce mondial des biens et services, et qu’il a déjà plus que doublé entre 2002 et 2011 ? Savons-nous que ce secteur représente 3,4% du PIB mondial, 10 à 11% des PIB de Corée du Sud et des USA et 2,6% du PIB de l’Union européenne et 75 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France. Savons-vous que ce même secteur représente cinq fois plus d’emplois en Europe que le secteur des télécoms et deux fois et demi plus que le secteur de l’automobile.
On évalue à 5 millions en Union européenne et 1,2 million en France le nombre d’emplois directement et indirectement rattachés à cette industrie. En Allemagne, c’est 719 000 salariés pour 444 800 dans la chimie, 234 000 dans l’énergie. Savons-nous que ce secteur connaît un fort engouement sur la scène internationale, plusieurs pays, plusieurs villes dans le monde ont ou préparent un plan stratégique pour stimuler cette industrie source de compétitivité et de croissance ? Savons-nous que le développement de ce secteur, créateur d’emplois, est l’une des options retenues par l’Union européenne pour sortir de la crise ? Savons-nous que les emplois de ce secteur s’adressent surtout aux jeunes, ont une forte valeur ajoutée, et certains métiers n’existaient pas il y a encore deux ans ? Savons-nous que ce secteur contribue souvent à stimuler les économies locales en déclin, à favoriser l’émergence de nouvelles activités économiques, à créer des emplois nouveaux et durables et à accroître l’attractivité des territoires ?
Mais quel est donc ce secteur porteur d’une telle dynamique de croissance ?
Ce secteur, le lecteur l’a peut-être deviné, est celui des industries créatives culturelles, dont la dynamique s’impose comme une réalité indiscutable, un levier de développement économique, créateurs d’emplois, de recettes fiscales. L’emploi, la croissance, et la jeunesse sont les questions fondamentales qui animent nos concitoyens, lorsqu’on les interroge sur leurs préoccupations pour l’avenir. Dans cette bataille pour l’emploi et la croissance, les industries culturelles et créatives jouent d’ores et déjà un rôle majeur.
Face à la crise que nous traversons, la création numérique se doit d’être envisagée comme un levier privilégié de développement économique. C’est ce que l’Association CREATEC (www.createc.tn) souhaite mettre en valeur en organisant le Festival des arts numériques 2015 « FAN 2015 ». « FAN 2015 » est placé sous l’égide de Noomen Fehri, ministre des TIC & de l’Economie numérique, qui ouvrira la manifestation et prendra part aux débats.
Car les industries culturelles et créatives numériques représentent un enjeu fondamental pour l’avenir. Elles doivent occuper aujourd’hui une place essentielle dans notre développement et notre croissance, en termes d’emplois, d’innovation, et également de rayonnement pour notre pays avait déclaré le ministre lors d’un récent entretien. Les industries culturelles et créatives connaissent aujourd’hui un fort engouement sur la scène internationale et offrent un réel potentiel pour relever les défis et contribuer à la mise en œuvre de la stratégie «Tunisie Digitale 2018».
Alors comment définir la place de cette industrie créative numérique en Tunisie ? Comment les pouvoirs publics envisagent-ils cette question à l’ère de la révolution culturelle numérique et de la mondialisation des échanges culturels ? Quelles sont les mutations générées par cette industrie ? Quels sont les nouveaux usages et les nouveaux métiers de la création numérique ? Quels rôles doivent jouer les politiques publiques ? Quelles sont les acteurs actuels de cette industrie en Tunisie ?
Autant de questions auxquelles « FAN » 2015 va devoir répondre pour démontrer l’impact de l’industrie créative numérique sur l’emploi, la croissance tout en s’interrogeant sur la notion de « créativité », entre les secteurs de l’économie, de la culture et de la formation, notamment dans le développement territorial.
« FAN 2015 » sera également l’occasion de montrer le savoir-faire de la Tunisie en matière de créativité & d’innovation numérique – c’est l’objectif des journées de création digitale qui se tiendront les 5, 6, et 7 juin 2015 à Tunis. Au menu de la manifestation: opportunités des industries culturelles et créatives, conférences, ateliers pratiques, showroom, espace de démonstration, rencontres & échanges professionnelles, animation grand public
Cette manifestation s’adresse aux entrepreneurs de ces filières (animation 2D 3D, jeu vidéo, BD numérique, design, effets spéciaux, art digital, architecture, publicité interactive, tourisme culturel….) aux acteurs de l’économie numérique, aux étudiants, aux associations, aux institutions nationales et internationales et au grand public.
Une occasion privilégiée pour faire découvrir cette industrie créative numérique comme tremplin pour l’emploi et la formation aux nouveaux métiers et également pour permettre aux acteurs, experts de l’industrie créative numérique, de développer leurs réseaux et d’échanger leurs expériences respectives dans ce domaine.
Conférences, ateliers pratiques, master class, showroom, espace de démonstration sont prévus à cet effet… des emplois et des stages seront même proposés au public intéressé.