Nombreux étaient les médias à couvrir le Forum de l’Economiste Maghrébin tenu le 6 mai dernieret qui a connu un franc succès de par le choix d’un sujet d’une actualité brûlante, mais aussi de par le nombre de participants, le niveau des panélistes et la qualité de leurs communications et du débat qui s’en est suivi. Sans parler des interventions du ministre des Finances, Slim Chaker, à l’ouverture des travaux et du conseiller spécial auprès du chef du gouvernement, Ridha Mosbah, lors de la séance de clôture.
S’agissant de la couverture médiatique, nous avons remarqué que certains journalistes avaient omis sciemment de citer l’organisateur de la rencontre, à savoir l’Economiste Maghrébin et ses partenaires, la Délégation européenne à Tunis et la Fondation Friedrich Naumann.
Une radio de la place s’est contentée de recueillir quelques propos d’intervenants, sans les mettre dans leur contexte. Des propos qui auraient pu être, pour l’auditeur, recueillis n’importe où. Un quotidien en langue française a repris, dans un éditorial, un passage de l’intervention d’un panéliste, en l’occurrence le professeur d’économie Moez Labidi, sans l’insérer dans son contexte général, à savoir notre Forum. Un journal électronique a, de son côté, publié une synthèse des travaux du premier panel et ce n’est qu’à la dernière ligne qu’on saura qu’il s’agissait « du Forum de l’Economiste », sans relater aucune idée sur le thème de la rencontre.
Pour des journalistes « professionnels », de telles pratiques sont, le moins que l’on puisse dire, étonnantes. On aurait pu l’admettre de la part de journalistes débutants et encore, parce que le produit fini est toujours lu et relu par plus d’un proche collaborateur du rédacteur en chef. Omission voulue ou manque de professionnalisme ? La question reste posée.
Faut-il rappeler à ces « pros » que toute information doit être, entre autres, authentique, publiable et complète. Elle doit répondre au moins aux cinq questions de base, à savoir qui a fait quoi, quand, où et comment ? Dans notre cas et dans le cadre d’un genre journalistique, donner les réponses à ces questions édifie le récepteur quant au contexte général de l’événement, son lieu, sa date, son initiateur, son thème,… Or, dans les deux cas cités et dans une moindre mesure dans le troisième cas, les auditeurs et les lecteurs n’en sauront rien. Ainsi en avaient décidé « des journalistes chevronnés » !!!
Qu’une institution commerciale en liaison ne soit pas citée, c’est à la rigueur compréhensible, mais de là à ignorer complètement l’organisateur de l’événement, de là à le censurer purement et simplement, nous sommes en droit de nous poser des questions.
A ces « pros » qui ont bien besoin de se recycler, nous disons tout simplement que la déontologie nous dicte, nous journalistes, d’être honnêtes….A bon entendeur… .