Le ministère marocain de l’Economie et des Finances vient de publier une nouvelle édition du tableau de bord des indicateurs macroéconomiques, afin de mieux cerner les évolutions et les mutations structurelles de l’économie marocaine.
Il ressort de ce rapport que le Maroc a réussi à incorporer les fruits des réformes et les acquis du passé récent à son modèle de développement économique : un modèle fondé sur la consolidation de la croissance endogène par le renforcement de l’investissement public, l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens et par la poursuite du processus de diversification et d’amélioration de la compétitivité du tissu productif.
Grâce à l’éventail de réformes structurelles engagé par le Royaume, assure le rapport, l’économie marocaine s’est inscrite dans une phase de croissance conforme à son potentiel d’environ 5% et a su capitaliser sur ses acquis, pour consolider davantage ses fondamentaux macroéconomiques, abordant ainsi dans des conditions relativement confortables la crise financière internationale.
Mais, la dernière crise économique et financière mondiale a mis en exergue les fragilités structurelles de l’économie marocaine qui risquent de constituer une entrave à l’avènement d’une croissance pérenne et inclusive à moyen et long termes. Ces fragilités concernent, notamment, la contribution négative du commerce extérieur à la croissance économique, en raison des limites et de la lenteur du processus de diversification de l’offre exportable conjuguée au poids important des importations, à la forte dépendance énergétique, à la faiblesse du rendement du système éducatif national, à la faible adéquation entre la formation et l’emploi et au manque de coordination, de convergence et d’intégration des stratégies sectorielles qui limite leur efficacité et leur impact effectif sur le citoyen.
Pour preuve, lit-on dans le rapport publié par le ministère marocain de l’Economie et des Finances, la part du marché mondial détenue par le Maroc qui a quasiment stagné entre 2000 et 2013. Cette part s’est située autour de 0,11% durant la période 2000-2007 et de 0,12% durant la période 2008-2013. À l’opposé de la tendance marocaine, les principaux concurrents du Maroc ont consolidé leurs parts de marché entre 2000 et 2013. En effet, les pays tels que la Chine, l’Inde, la Pologne, le Brésil, la République Tchèque, la Turquie, la Corée du Sud, le Chili, Singapour et la Hongrie affichent une part importante dans le marché mondial et améliorent continuellement leurs positions exportatrices. Il convient, toutefois, de relever que sur la période 2008-2013, la part du Maroc dans le marché mondial s’est inscrite dans une tendance haussière, après quatre années de baisse successives, pour se situer à 0,117% en 2013.