Les richesses pétrolières et la transparence, la campagne « Winouelpetrol » (où est le pétrole), et le matraquage médiatique telles sont les raisons qui ont incité l’Association tunisienne des contrôleurs publics à tenir une journée d’étude intitulée : « Vers plus de contrôle sur la gestion des industries extractives : garantie pour une efficacité de rendement et une transparence en gestion ». Le sujet vient à temps, puisque les réseaux sociaux se sont enflammés suite au lancement du Hashtag « Winouelpetrol ». Les accusations, qu’elles soient fondées ou non, sur la transparence et la mauvaise gestion des contrats pétroliers ont ouvert le débat.
Lors de son intervention, Charfeddine Yaakoub, président de l’association, a recommandé plusieurs démarches qui pourraient être adoptées afin de lutter contre le manque de transparence et afin de renforcer les dispositifs de contrôle. En effet, Charfeddine Yaakoub a recommandé de mieux former le contrôleur public dans le secteur des ressources naturelles et la vulgarisation des rapports.
En effet d’après l’intervenant, il ne suffit pas uniquement de publier les contrats pétroliers sur les sites des ministères concernés mais il faut aussi les simplifier au maximum pour le grand public. La Tunisie n’ayant pas encore signé la convention internationale sur la transparence dans le domaine des industries extractives, il a appelé à sa signature et au renforcement du principe de l’Open data. L’intervenant a déclaré dans le même contexte que plusieurs données sont disponibles sur le site de l’ETAP cependant, d’autres données sont manquantes et de rappeler que plusieurs données sont accessibles sur les sites des organismes de tutelle mais les citoyens ne les consultent pas forcément .
Hédi El-Hrichi, directeur général au sein de l’ETAP, est revenu quant à lui sur les lois qui régissent les contrats pétroliers tout en affirmant que le processus est complexe. Interrogé par leconomistemaghrebin.com, le directeur général a affirmé que la simplification des données pour le grand public nécessite des années. Revenant sur les rumeurs qui circulent sur les richesses pétrolières et leur abondance en Tunisie, il a affirmé que ces données sont infondées pour plusieurs raisons, notamment pour des raisons géologiques : « Car la vérité, au niveau géologique est connue par les vrais géologues », affirme-t-il. En ce qui concerne la transparence notre interlocuteur a déclaré qu’elle passe par l’application des lois : « Donc s’il existe des reproches à adresser c’est aux textes juridiques qu’il faudrait les adresser et le pouvoir législatif a, aujourd’hui, toutes les prérogatives pour amender ces textes », dit-il.
Ameur Larayedh, président de la commission de l’industrie, de l’énergie, des richesses naturelles, de l’infrastructure et l’environnement, a affirmé quant à lui lors de son intervention que la transparence dans le secteur pétrolier ne doit pas entraver l’investissement dans ce domaine.
L’ ancien président de la commission de l’énergie et des secteurs de production à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), Chafik Zerguine, a regretté lors de son intervention que le ministre de l’Industrie appelle à l’amendement de l’article 13 de la Constitution tunisienne. Il a affirmé que rien ne justifie l’amendement de l’article en question étant donné qu’il renforce la souveraineté de l’Etat sur ses richesses. De même, il est revenu sur les difficultés qu’il a rencontrées lors de son travail à l’ANC et a pointé du doigt l’attribution des permis pétroliers.
les twensa parlent de réserves de pétroles qui n’existent surement pas mais par contre le phosphate lui existe mais personne ne dit rien suite aux différentes gréves blocages etc… qui fait perdent énormément d’argent au pays et de part de marché à l’internationale
Et quand on voit l’état des installations dans l’industrie tunisienne on comprend vite pourquoi l’industrie ne décolle pas.