Un certain mercredi 18 mars 2015, le cauchemar était épouvantable. Deux terroristes retranchés à l’intérieur du musée du Bardo avaient ouvert le feu. 22 citoyens étrangers y avaient laissé la vie. Une marée humaine traumatisée s’était amassée ce jour-là, devant les portails fer forgé du bâtiment.
Parmi les morts, un jeune Berger Allemand de la brigade Canine « Akil » qui, sur un signe du devoir a été le premier à braver la mort, au mépris de la prudence pour débusquer les terroristes avant l’assaut final de la police.
À la sortie de la civière sur laquelle gît la dépouille d’Akil, une vive émotion a étreint la foule clairsemée, qui a acclamée chaudement « le chien mort en héros».
Ce jour-là, beaucoup de larmes ont coulé mais, aujourd’hui hélas, pas autant d’encre. C’est grâce à ce chien policier que les forces spéciales sont parvenues à avoir raison des terroristes, car sans lui, il y aurait peut-être eu beaucoup plus de morts.
Au grand bonheur de la Brigade des forces spéciales, et en hommage à la mémoire d’Akil, des criminologues et des experts en lutte antiterroriste dont un Marocain, Rachid Mnasfi, ont fait un don à la Tunisie d’un chien policier dressé, pour succéder à « Akil » et trôner bravement en bonne place au sein de la brigade canine.