C’est fait : Les Etats-Unis ont retiré, hier vendredi, Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme, une étape importante dans la perspective du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays et la levée des sanctions économiques américaines frappant l’île depuis plus d’un demi siècle.
En effet, le président Obama avait annoncé le 14 avril qu’il retirerait prochainement Cuba de cette liste noire, ouvrant une période de 45 jours pendant laquelle le Congrès a pu examiner l’initiative de la Maison blanche. Cette période a pris fin vendredi et le département d’Etat a formalisé la décision de Washington, rapporte notre confrère Le Nouvel Observateur.
Selon les observateurs, le retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme est une décision symbolique, mais dont les effets concrets ne sont pas immédiats pour la population cubaine.
« C’est une étape importante mais d’un point de vue pratique, la plupart des restrictions liées aux exportations et à l’aide économique resteront en vigueur en raison de l’embargo total sur le commerce et les armes », souligne un responsable américain.
Rappelons que le Congrès, à majorité républicaine, a jusqu’à présent ignoré toutes les demandes de levée de l’embargo formulées par Barack Obama.
« Le président Obama semble préférer capituler devant nos adversaires plutôt que les combattre », a déclaré le frère de l’ancien président George W. Bush, en présentant la décision de vendredi comme une « erreur » et en appelant le Congrès à accentuer la pression sur Cuba.