Aujourd’hui, la femme s’affranchit de plus en plus des stéréotypes qui la dépeignent comme étant trop émotive, loin des qualités requises par le leadership en général. Or la femme entrepreneure est en train de battre en brèche ces idées reçues, grâce à sa volonté de réussir .
En Tunisie, l’idée de l’entrepreneuriat au féminin est à promouvoir davantage, a indiqué la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Samira Meraï Friaa, qui déclare : “ Je compte beaucoup sur le développement économique des femmes, car quand on parle aujourd’hui de développement économique, on parle aussi de l’entrepreneuriat féminin mais aussi de l’entrepreneuriat social, public privé ”.
Et de poursuivre : “ Quand on développe l’entrepreneuriat féminin on va également développer la croissance économique. Nous avons deux projets, le premier consiste à mettre en place, vers la fin 2015, une plateforme régionale, notamment à Medenine et Tataouine, probablement à Jendouba aussi qui est une région pilote. Nous souhaitons donner confiance à ces femmes et leur donner l’occasion de s’autofinancer. Nous allons les encadrer au moins pour deux ans”, a-t-elle ajouté.
Le second projet est de créer un centre d’hébergement pour femmes battues avec prise en charge sur le plan psychologique et économique. Ce projet est élaboré en collaboration avec le ministère de l’Intérieur. Un peu moins de la moitié ( 47.6%) des victimes de violences familiales sont des femmes. La gravité de ces expériences ne leur laisse qu’une alternative : soit elles se dirigent au poste de police soit vers les hôpitaux.
“Il y a un centre d’accueil à l’hôpital Charles Nicolle, mais il n’y a pas un centre de protection”, a-t-elle expliqué. Et de continuer: “Si vous faites du porte à porte- moi j’en fais-, il y a énormément de femmes qui me chuchotent qu’il faut trouver une solution”. Et de conclure: « Les violences faites aux femmes restent toutefois un sujet tabou, mais un plan d’action est nécessaire ».