Les grandes oreilles de l’agence américaine de sécurité nationale, la NSA, ont cessé de faire leur travail d’écoute vers le coup de minuit dans la soirée du 31 mai à lundi 1 juin. En effet, l’autorisation d’effectuer des écoutes téléphoniques a pris fin et c’est en partie dû à l’échec du vote au Sénat et en partie grâce au sénateur Rand Paul, candidat à l’investiture républicaine, qui avait bloqué la procédure du prolongement de la collecte des données téléphoniques et qui a mené bataille contre l’élaboration de ce texte. Cette décision a déclenché les foudres de la Maison-Blanche, qualifiant cet acte “d’irresponsable”.
Une victoire pour Edward Snowden, l’ex-agent des services du renseignement américain, qui pour rappel, a révélé au monde entier les pratiques abusives de la NSA,
Toutefois, un nouveau texte en cours d’élaboration prévoit plus de pouvoirs à la NSA mais ouvrant la voie à plus de contrôle judiciaire sur l’exploitation des données.
Le Patriot Act est une loi sans précédent qui donne aux services de renseignement, notamment la CIA, le FBI, la NSA, ainsi qu’à l’armée américaine, un pouvoir absolu dans la lutte contre le terrorisme.
Ce texte de 300 pages, qu’on appelle le Patriot Act a été voté dans l’urgence par le Congrès après les attentats du 11 septembre, un mois et demi après la destruction des deux tours.
La loi accorde des pouvoirs aux autorités pour fouiller dans les données personnelles, les documents, les relevés bancaires s’ils sont en rapport avec une enquête terroriste sans avoir à se justifier. Surveiller les messages électroniques, effectuer des écoutes téléphoniques, sans l’accord de la justice, mener des perquisitions sans que le propriétaire soit tenu informé, voilà ce qu’est le Patriot Act.