Quel profil pour un élève ayant fini son baccalauréat et s’apprêtant à entamer un cursus universitaire ? Quelles missions et quels profils pour les établissements scolaires du 21ème siècle ? Pour répondre à ces deux questions l’Association francophone internationale des directeurs des établissements scolaires (AFIDES) a brossé les profils qu’elle juge adéquats, dans un communiqué qui nous est parvenu. Notons que cette proposition fait suite à plusieurs discussions et à une réflexion entamée par l’association à partir de 2012.
Pour une meilleure instruction de l’élève
L’élève doit être instruit, capable d’assimiler les enseignements qui lui faciliteront la poursuite aisée de ses études supérieures. A partir de cette constatation, l’AFIDES estime que l’école doit assurer le savoir grâce à une « pédagogie saine ». Suite à des débats et des discussions, l’association a pu identifier des problèmes au niveau de la formation des enseignants, des programmes, des manuels scolaires, de la répartition horaire, du rythme scolaire, des méthodes d’enseignement, du système d’évaluation, des conseils pédagogiques ainsi que de l’utilisation des TIC.
De même, la facilitation de la communication est une démarche cruciale pour l’association. En effet, assurer un savoir ne saurait se réaliser sans facilitation de la communication au sein de la communauté éducative et au sein de l’établissement et sans une bonne gestion de la vie scolaire ou du projet d’établissement. Il est aussi nécessaire de veiller à une bonne gestion de la vie scolaire, de l’environnement scolaire, de l’accueil et de l’encadrement des élèves, du respect des règles en termes de droits et devoirs et tous ces éléments importants sont nécessaires pour atteindre les objectifs escomptés. Dans le même contexte, l’association plaide pour assurer les conditions requises et primordiales afin que « l’élève puisse bénéficier d’un enseignement efficace », autrement dit : « une bonne gestion administrative et financière, saine et efficace.
La priorité est d’ordre pédagogique : revoir les procédures de nominations et des mouvements des cadres pédagogiques et administratifs, réexaminer les conditions d’examens et d’évaluation, ordonner la gestion et l’entretien du matériel didactique et faciliter les sorties et les visites didactiques.
En ce qui concerne l’aspect administratif et financier, l’association plaide pour une autonomie administrative et financière : « créer une structure d’intendance au sein de l’établissement libèrerait le directeur de certaines contraintes en faveur d’ une gestion pédagogique plus efficace.
Pour un élève citoyen
L’école est appelée à développer le sens de la citoyenneté chez l’élève. Il s’agit de « former le citoyen de demain ». L’association estime que le développement du sens de la citoyenneté chez l’élève au sein de l’école pourrait se faire à travers « des activités pratiques et des actions ciblées qui permettraient à l’élève d’acquérir un savoir citoyen lui assurant la connaissance et le respect des lois et règles qui régissent la vie des citoyens et de se doter d’un savoir-faire et d’un savoir-être citoyen le familiarisant avec des pratiques citoyennes et avec un comportement responsable ».
Pour un élève cultivé :
L’AFIDES a souligné l’importance du rôle de l’école pour :
– permettre à l’élève de pratiquer une activité culturelle, grâce à des activités diverses en encourageant l’installation des espace CDI et multimédia
– un minimum de culture générale par la biais de la géographie, l’histoire, la religion, la politique, la science
– saisir l’actualité événementielle comme leviers importants de culture et d’ouverture pour amener les élèves à débattre de ces sujets.
La santé est de mise :
Quatre piliers devraient être mis en place :
– le bien-être et la santé psychologique et sociale de l’élève
– la sécurité de l’élève à l’école
– l’éducation sanitaire
– la pratique de l’éducation physique et sportive.