Longtemps négligé, le phénomène des constructions anarchiques en plein jour et sans autorisation légale continue à s’amplifier. On aura tout vu : bureaux de tabac, kiosques à journaux, fast-foods et autres… pullulent partout et n’importe où. Certaines colonisent les trottoirs alors que d’autres se dressent, sans vergogne, au milieu de la voie publique…
Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Équipement et de l’Habitat, chargé de l’Habitat, Anis Ghédira, est revenu sur ce phénomène, lundi 1er juin 2015 à la radio nationale, pour révéler un bien triste constat : «Il y a aujourd’hui plus de 40% de constructions anarchiques érigées sur des terres agricoles ou des terres irriguées».
Le secrétaire d’État a évoqué le phénomène croissant des constructions anarchiques après l’avènement du 14 janvier, mettant en cause la négligence des gouvernements qui se sont succédé : « Cette fièvre s’est développée, depuis la révolution, et est devenue endémique à cause du laxisme post-révolutionnaire et du manque de mécanismes de contrôle et depuis le phénomène s’est amplifié ».
Dans l’état actuel des choses, Anis Ghédira a déclaré que certaines situations seront régularisées en vertu de la loi de 2014 :
«Les dispositions spéciales de l’article 5 de la loi 2014, relatives aux constructions d’avant septembre 2012, prévoient la régularisation, non pas de manière automatique et généralisée, mais uniquement pour les constructions ayant obtenu des permis de construire », appelant à la concertation des efforts de toutes les parties pour lutter contre ce phénomène qui porte préjudice aux citoyens et également au pays.