“Jeunes, légitimités et reconnaissance sociale dans les processus de transformation sociopolitique” tel était la thématique de la présentation du projet intitulé “ Cha’n” organisé par l’Observatoire National de la jeunesse au cours d’une conférence organisée aujourd’hui.
Entre interactions antagonistes et médias, la participation des jeunes dans le processus de transition démocratique semble entretenir des rapports plutôt complexes.
Le projet présenté, lors de la conférence, comprend trois axes, parmi lesquels figurent :
• la production des connaissances,
• la production des capacités de recherche
• et la mise en place d’un ensemble de recommandations de politique publique dont la cible sont les décideurs et la classe politique.
Pour les quatre projets qui seront étudiés durant les trois prochaines années, la question fondamentale se concentre sur la compréhension de la place des jeunes dans le processus transitionnel.
Le chômage, l’immigration clandestine, les disparités régionales, les inégalités sociales et autres… figurent parmi les facteurs déclencheurs des actions protestataires de ces jeunes qui sont frustrés de leur situation.
Pour mieux comprendre la réalité sociale, Sihem Najjar, chercheuse universitaire et coordinatrice de ce projet déclare : “Nous avons lancé trois études. Il s’agit d’une enquête sur les nouvelles formes d’engagement basées sur une étude quantitative et sur une étude sur la recherche de la justice sociale.
Et de poursuivre : “ Nous avons commencé à interviewer des jeunes à Kébili, de Kairouan, et d’autres régions. Notre objectif est de permettre aux jeunes de se positionner sur la scène politique, économique, sociale, etc.. et d’inciter les autres catégories à reconnaître un peu la contribution des jeunes dans les différentes sphères, et surtout promouvoir les jeunes sur tous les plans”. Ajoutant qu’à l’heure actuelle, après la révolution, les jeunes étaient complètement marginalisés, le fait que les jeunes se sont orientés vers d’autres sphères telles que l’immigration clandestine, le terrorisme démontre un état des lieux de la situation actuelle.
Et de continuer : “Les deux mots clés de ce projet sont la légitimité et la reconnaissance sociale, les jeunes malheureusement ne sont pas reconnus en tant qu’acteurs actifs, quant à leurs actions elles ne sont pas considérées comme légitimes et ils sont en quelques sortes frustrés, c’est ce qui justifie notre thématique de justice et de l’injustice. On attend un peu les résultats des enquêtes pour transmettre nos recommandations, d’ici quelques mois.”
Quant aux rôles joués par les médias sur la participation des jeunes ils restent fondée principalement sur des “dossiers considérés comme classiques”.
La présence des jeunes lors des élections législatives et présidentielles varie de 71 sont cités dans la presse écrite lors des élections législatives et 113 lors du second des élections présidentielles.