Dans toutes les grandes villes, les moyens de transport en commun sont le moteur de l’activité quotidienne : aller travailler, se dépalcer d’un endroit à un autre, aller à l’école… pour faciliter la vie, le transport public en commun devrait être flexible et sécurisé. Si la plupart des gens aspirent à disposer d’une voiture, d’autres se trouvent dans l’obligation d’utiliser le transport public. leconomistemaghrébin.com est parti collecter les avis des uns et des autres sur le transport public. Reportage…
Mustapha, ingénieur, rencontré à l’Avenue Habib Bourguiba (centre ville), estime qu’au quotidien, il n’est pas envisageable de se passer de la voiture et de s’en remettre aux transports publics qui souffrent d’une faible fréquence. « Contrairement aux banlieues éloignées dans le Grand-Tunis où les transports sont assez fréquents », dit-il. Et de poursuivre : “Le handicap principal des transports publics dans la capitale c’est la ponctualité. Si pour un trajet d’une demi-heure, je mets une heure et demie, j’ai intérêt à prendre ma voiture. »
Si la voiture est la solution alternative aux moyens de transport, pour certains c’est plutôt le vélo. C’est le cas de Samia, étudiante, futur opérateur de prise de vues : “Plutôt que d’attendre le métro, j’utilise le vélo, ça me fait gagner un temps fou. Au début c’était difficile mais il faut s’y faire et ça devient très pratique« , affirme-t-elle.
Même constat pour Besma, qui témoigne :“Le bus ne vient jamais à l’heure, mon quotidien est pénible. Pour prendre le bus de 7h30 il faudrait que je sois à 6h30 à la station et si par malheur je le rate, il me faut attendre une heure supplémentaire pour le prochain”, déplore-t-elle.
“Moi je conduis depuis 1983, je sortais de chez moi à 7h45 et j’arrivais à l’heure. A présent je dois me mettre en route à 7h15, tout est à revoir « , surenchérit une enseignante.
Même son de cloche chez beaucoup d’utilisateurs, pour qui, en définitive, la ponctualité des transports publics est mise à mal par les embouteillages. La solution ? La voie ferrée. Un pays qui veut se développer ne pourra le faire qu’avec les rails. Aussi un réseau ferroviaire qui viendrait en appoint au métro, pourrait être la solution.
Quant aux automobilistes, ils ne sont pas mieux lotis : entre coûts, embouteillages, vols, stationnement, le conducteur de voiture particulière est soumis à de pesantes contraintes quotidiennes. A quand une solution salutaire qui puisse soulager nos malheureux citadins ? Les autorités compétentes seraient bien inspirées de prendre la mesure de ce ras-le-bol général et plancher sur cet épineux dossier.