C’est officiel : Joseph « Sepp » Blatter, le patron de la FIFA depuis 1988, soit 17 longues années, a présenté sa démission hier, mardi 2 juin 2015, lors d’une conférence de presse à Zurich.
Et pour cause, il y a péril en la demeure : d’abord l’interpellation par le FBI de 14 hauts responsables et partenaires commerciaux de la FIFA, ensuite la victoire en demi-teinte de Sepp Blatter, lors de l’élection à la présidence, enfin les soupçons de la justice américaine à l’encontre de son bras droit, Jérôme Valcke, révélés depuis le mardi 1er juin.
Entré à la FIFA comme secrétaire général en 1981, puis élu président de l’instance en 1998, Sepp Blatter, a grandement contribué à l’émergence du foot-business. On lui reconnaît le mérite d’avoir favorisé l’ouverture du football à l’Afrique, à l’Amérique du Nord et centrale et à l’Asie.
Quelles sont les suites de cette série de scandales qui secouent le monde du football ? Le prince jordanien Ali Ibn Al-Hussein va-t-il succéder à Blatter ? Michel Platini aura-t-il sa chance cette fois ?
La démission de Joseph Blatter, quatre jours à peine après sa réélection à la tête de la FIFA, ouvre en effet un boulevard à Michel Platini pour l’élection à venir. Déjà, au plus fort du scandale planétaire de corruption qui a éclaboussé la FIFA la semaine passée, juste avant la réélection de M. Blatter pour un cinquième mandat, Michel Platini, président de l’UEFA, avait été le premier à frapper. Et il avait frappé le plus fort, en demandant, en personne, au Suisse de démissionner avant le scrutin. En vain.