Au cours d’une séance d’audition devant l’Assemblée des représentants du peuple, Zakaria Hamad, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, a affirmé que le ministère a géré la campagne Winou El pétrole « avec calme », cependant, il a tenu à préciser que si cette campagne ne vise pas la déstabilisation de l’économie du pays et à créer la tension, elle est illégitime.
Le ministre a affirmé que la transparence est l’approche utilisée par le gouvernement dans le traitement du dossier de l’énergie. « Nous n’avons rien à cacher », a-t-il dit, avant de souligner le fait que tous les textes relatifs aux domaines de l’énergie sont appliqués.
S’adressant aux députés, le ministre a déclaré : « Si vous estimez qu’il est nécessaire de créer une commission de suivi des dossiers liés au pétrole, il faut le faire ».
Revenant sur la nature des autorisations accordées aux investisseurs, dans le cadre de l’exploitation des ressources naturelles, le ministre a rappelé que les autorisations sont renouvelables uniquement deux fois (pour celles qui sont concernées par le code des hydrocarbures).
Concernant l’emplacement du pétrole en Tunisie, le ministre a déclaré que la Tunisie est divisée en cinq zones. La zone du nord-ouest ne contient pas de pétrole, quant au Centre-Est et au Golfe de Gabès, il se présente une chance de l’ordre de 12 à 14% d’y trouver du pétrole.
En ce qui concerne le Sud tunisien, il y a de fortes chances d’y trouver du pétrole. « Mais en moyenne, les chances de trouver du pétrole ne dépassent pas les 10% et c’est un taux extrêmement faible ». Et de conclure : « Tous les champs de pétrole découverts sont généralement limités en ressources et en qualité, à l’exception des deux puits de pétrole de Borma et de Achtart qui fournissent 42% de la production pétrolière depuis les années 60 ».
Revenant sur les permis d’exploitation effective, le ministre a affirmé l’existence de 38 autorisations effectives. Dans ce contexte, il a exprimé ses craintes devant « les investissements étrangers directs par rapport au secteur des hydrocarbures qui sont en régression ».
Notre production en pétrole a considérablement baissé durant la dernière décennie, s’est-il alarmé et de préciser que 39% de la production nationale vient de la concession des puits de pétrole de « Sadrabâal », « Burma » et de « Achtart » et que 64% de la production nationale de gaz vient de la concession des puits de » Sadrabâal » et « Meskar.
Revenant sur les réserves disponibles, le ministre a affirmé que la Tunisie dispose de 131 millions de tonnes de pétrole brut et gaz, ce qui lui assure une exploitation des ressources pour les 20 prochaines années. Par ailleurs, le ministre a plaidé pour le soutien de l’investissement étranger direct dans le secteur de l’industrie et des hydrocarbures. En conclusion de la partie relative aux mines, le ministre a annoncé qu’une commission travaille sur la réforme du Code des hydrocarbures et son harmonisation avec la Constitution. 50% de la production en pétrole se nous reviennent au titre de la participation de l’État, a-t-il expliqué.
Evoquant le sujet du secteur minier, le ministre a indiqué que ce secteur contribue à hauteur de 3% du PIB du pays et à 10% des exportations.
وينو البترول ؟