Contacté par leconomistemaghrebin.com, Mastouri Gammoudi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base a affirmé que la grève administrative des instituteurs connait selon lui « une réussite considérable dans toutes les écoles sur le territoire et qu’une bonne majorité des instituteurs n’a pas effectué les examens écrits ».
Pour le syndicaliste, ce taux d’implication dans le boycott des examens était prévisible, étant donné que le même scénario s’est déroulé pour les oraux, durant la semaine dernière.« Nous ne pouvons pas garantir une participation totale de 100% à la grève, car certains n’y participent pas », nuance-t-il.
Interpellé sur son avis par rapport à la démarche proposée par Néji Jelloul, le ministre de l’Education, qui consiste à utiliser les notes du premier et du deuxième trimestre pour la moyenne générale, Mastouri Gammoudi a déclaré : « Le ministre de l’Education a oublié que contrairement aux lycées et collègues, les écoles n’ont pas de direction de ressources humaines, il n’ y que les instituteurs donc qui peuvent assurer cette tâche».
Et de continuer : « A moins que le ministre ne veuille faire appel à des personnes étrangères aux écoles pour assurer l’opération du calcul, mais dans ce cas ce serait un retour aux anciennes pratiques que l’on croyait révolues ».
Notons que parmi les revendications des instituteurs, il y a la révision du statut, l’âge du départ à la retraite et le bénéfice de la même prime que les enseignants du secondaire et qu’il s’agit de leur premier mouvement de grève.