En dépit de l’approche de pourparlers de paix le 14 juin en cours, la coalition arabe sous commandement saoudien, a intensifié ses raids, hier dimanche au Yémen, visant un QG militaire aux mains des rebelles dans la capitale Sanaa, en faisant au moins 45 morts, dont 20 civils, victimes d’explosions collatérales.
L’Arabie saoudite, qui annonce avoir intercepté en vol samedi un missile Scud tiré vers son territoire par des rebelles yéménites, le premier en dix semaines de guerre, a bombardé le siège du Commandement général de l’armée, au coeur de la capitale Sanaa.
Salon un photographe de l’agence de presse française AFP, au moins quatre frappes aériennes ont visé le site, contrôlé par les miliciens chiites Houthis et leurs alliés, des militaires restés fidèles à l’ancien président. Ces raids ont provoqué des explosions qui ont endommagé des maisons voisines et poussé des familles à fuir le quartier.
Rappelons que la rébellion a accepté de participer, avec le gouvernement yéménite en exil à Ryad, à des pourparlers initiés par l’ONU, pour tenter de mettre fin au conflit. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a confirmé que ces pourparlers auraient lieu à partir du 14 juin à Genève. Il a réitéré son « appel urgent à toutes les parties au Yémen à engager des consultations de bonne foi et sans conditions préalables ».