L’économie sociale et solidaire n’est plus un slogan creux, loin de là, elle s’impose en Tunisie comme nouveau pilier de croissance. Notamment que plusieurs jeunes y trouvent leurs voies. Le programme IBDA (Démarre en français) est un accélérateur de projet dont l’objectif est d’accompagner et soutenir que ce soit par l’assistance, le financement ou le coaching les projets sélectionnés.
Lors d’une conférence de presse tenue hier, à Tunis, en présence des 12 entrepreneurs sélectionnés et Leila Charfi la directrice de Yunus Social Business, l’initiateur de l’incubateur ont présenté les 12 projets ont été sélectionnés pour l’édition 2015.
Prenant soin d’expliquer les objectifs du programme, Leila Charfi a précisé qu’il s’étend sur trois mois (mai, juin et juillet) et tend la main aux entrepreneurs sélectionnés et les chiffres dévoilés lors de la conférence expliquent bel et bien l’intérêt des jeunes pour ces activités.
Le jury a reçu 680 dossiers de 24 gouvernorats, dont 150 ont été jugés complets. La majorité des projets sont relatifs à l’environnement, l’artisanat et le domaine technologique a précisé Madame Charfi qui ajoute que 24% des dossiers font partie du domaine de l’environnement, 20% de l’artisanat et 15% TIC. A propos de la procédure de présélection, elle a indiqué que des entretiens téléphoniques ont eu lieu ainsi que des visites sur terrain pour les projets.
La parole a été donnée ensuite aux jeunes entrepreneurs qui se sont succédé tour à tour pour présenter et expliquer leurs projets. Avec éloquence, ayant l’aisance de la parole, les jeunes entrepreneurs se sont exprimés et dévoilé les détails de leurs projets. Des projets innovateurs qui répondent aux besoins de leurs régions.
Ainsi par le biais de ce programme, les jeunes entrepreneurs vont chercher du financement pour faire avancer leurs projets et pendant les trois mois, ils auront un accompagnement et un coaching personnalisé pour leur au projet cas par cas.
Parmi les profils sélectionnés, nous pouvons citer l’exemple du projet Taxicom.
Expliquant les spécificités de son projet, Seddik El Béhi, a affirmé qu’uniquement 8000 taxiphones existent encore sur le territoire tunisien. L’idée du projet consiste à innover dans ce métier. Ainsi, il s’agit d’équiper le taxiphone de plusieurs service à part son service traditionnel comme la possibilité du payement de facture et la livraison des colis et ce via une application mobile. « Je pense que les taxiphones était voué à la disparition car, ils n’ont pas évolué et n’ont pas présenté une valeur ajoutée dès l’apparition des téléphone portable » estime-t-il.
Mohamed Marsaoui, quant à lui, a proposé une plate forme de commerce électronique qui dispose de sa propre spécificité. En effet Mohamed a expliqué que sa plate forme récupère gratuitement, les vêtements usés et en contrepartie les donateurs bénéficient de remise sur les produits artisanaux sur le site. Ainsi, cette plateforme, permettra de promouvoir l’artisanat et de récupérer les vetements usés.
Maher Ben ARAFET, originaire de Tataouine quant à lui, conscient de la pollution dans sa région a précisé a proposé un projet de recyclage et de valorisation des déchets organiques dans sa région. Ainsi, par le biais de son équipe il s’occupera de la collecte des déchets avant de les valoriser.
Il est à rappeler que entrepreneuriat social est un terme créé par Mohammed Yunus, prix Nobel de la paix en 2006 qui, plus tard a crée la fondation éponyme.