Sous la Coupole d’El Menzah, en plein cœur de Tunis, le parti Ettahrir a tenu, samedi après-midi, son quatrième congrès sous le thème « L’Afrique du Nord, la base d’un grand État ». Le porte-parole du parti Ettahrir a été accueilli sous les acclamations et les « Takbir » de la foule enflammée qui réclame à gorge déployée la « Oumma, le califat et l’application de la Chariâa. »
«Nous ne laisserons pas la Tunisie entre les mains d’une laïcité meurtrière, pécheresse et menteuse ! Jamais ! », a tonné le porte-parole du parti Ettahrir, Ridha Belhaj devant ses partisans enflammés brandissant le drapeau noir des djihadistes.
«La Tunisie fait face à un complot qui vise la réorganisation de la région pour servir de passage au pétrole africain vers des pays colonialistes », a-t-il martelé, rappelant que son parti campera toujours sur ses principes, à savoir l’instauration en Tunisie d’un État islamique car, poursuit-il, « la Tunisie est arrivée à un tel stade de décadence à cause des faibles et des collabos au pouvoir ».
Par ailleurs, il a mis en garde contre le risque « d’une nouvelle colonisation de la Tunisie à travers le pacte de l’OTAN.» Sa critique virulente contre la signature par la Tunisie d’un accord d’entente et de coopération à long terme avec les États-Unis, en référence au statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN accordé par les États-Unis d’Amérique à la Tunisie et annoncé le 21 mai dernier par le président Obama lors de sa rencontre, à Washington, avec le Président Caïd Essebsi.