« Abdelaziz Bouteflika jouit d’une grande maîtrise intellectuelle, il est rare de rencontrer un chef d’Etat qui a cette alacrité, cette capacité de jugement. Je ne suis pas médecin, mais ce que je peux vous dire c’est que la qualité de la discussion que nous avons eue pendant près de deux heures était particulièrement intense et particulièrement élevée », s’est écrié François Hollande, lors d’une conférence de presse, hier lundi, après un entretien de près de deux heures avec le président algérien.
L’AFP rappelle que le président Bouteflika, âgé de 78 ans, est très affaibli après avoir été victime d’un accident vasculaire cérébral ( AVC ) en 2013 et hospitalisé à Grenoble en novembre 2014, s’exprime difficilement et ne se déplace qu’en fauteuil roulant. Il vit cloîtré dans sa résidence médicalisée de Zéralda.
« Sur le plan physique, je confirme qu’il ne peut pas se déplacer facilement, mais il a toutes les capacités, et il l’a montré, pour apporter sa sagesse et son jugement pour régler les crises du monde », a poursuivi le président français.
François Hollande, qui n’était pas accompagné de l’habituel aréopage de chefs d’entreprise, a rappelé que Paris était le premier partenaire économique d’Alger et « entend le rester et même encore développer sa présence », grâce aux projets de Renault, qui a ouvert une usine à Oran en novembre, Sanofi, Alstom « et bientôt Peugeot ». La France n’est toutefois plus le premier fournisseur du pays depuis deux ans, supplantée par la Chine. A l’inverse, Alger est le quatrième fournisseur de gaz de Paris, derrière la Norvège, les Pays-Bas et la Russie.