« Pouvoir d’achat des Tunisiens et perception économique du Ramadan 2015», tel était le thème du dernier sondage réalisé par l’institut Tunisie Sondage. Les résultats de cette étude ont révélé que 48% des Tunisiens ne comptent pas réduire leurs dépenses pour le mois saint.
63% des sondés pensent que leur pouvoir d’achat a plutôt diminué durant les douze derniers mois, bien que 31% des enquêtés s’attendent à ce que leur pouvoir d’achat continuera à diminuer durant l’année à venir.
Le sondage a démontré que les Tunisiens peinent à boucler leurs fins de mois. D’ailleurs 35% des questionnés ne s’en sortent qu’à travers une aide externe, comme une avance sur salaire ou un découvert bancaire, contre 31% qui arrivent juste à boucler difficilement la fin du mois.
Du côté des dépenses, 41% des sondés déclarent devoir se contenter de l’essentiel et 32% disent être obligés de renoncer à des dépenses essentielles, comme la santé ou l’alimentation.
Sur le plan religieux et symbolique, 61% des sondés estiment que la vraie signification du mois de Ramadan est en train d’être oubliée. Cependant, au-delà du contexte actuel, les résultats montrent que la majorité des Tunisiens prévoit de préserver le panier de consommation et à maintenir le niveau habituel de dépenses par rapport au précédent Ramadan.
Ainsi, 48% des répondants comptent dépenser, lors du Ramadan 2015, environ la même somme consommée lors du Ramadan 2014.
D’autre part, 53% des interviewés pensent que le Ramadan est un mois de dépenses et de surconsommation, contre 27% qui envisagent de réduire leur dépenses.
En conclusion, Wajdi Ben Rejeb, consultant associé chez Tunisie Sondage a affirmé que la consommation ramadanesque peut être perçue à la fois comme un échappatoire du vécu routinier, mais aussi comme un phénomène de consommation ostentatoire destiné à montrer un statut social ou à suivre la tendance générale et faire croire aux autres que l’on possède ce statut social ou un pouvoir d’achat donné.
A noter que le sondage a été effectué entre le 15 et le 22 mai 2015, sur un échantillon de 1500 internautes tunisiens âgés de 18 ans et plus.