L’ambiance festive du Ramadan, amène souvent les personnes diabétiques à faire des écarts de régime. Une situation souvent sous estimée qui peut les exposer à divers complications. Il est donc impératif d’apprendre à les reconnaitre pour les prendre en charge précocement.
- Hypoglycémie
Il s’agit d’une complication fréquente et grave compte tenu du fait que certains organes nobles tel que le cerveau nécessitent un approvisionnement continu en glucose sanguin.
On reconnait l’hypoglycémie aux signes suivants : une confusion , une sensation vertigineuse, une somnolence, des battements cardiaques rapides , une certaine nervosité, des maux de tête, une sensation de faim, de la transpiration, et une sensation de faiblesse
En l’absence de traitement, l’hypoglycémie peut entraîner une perte de conscience, des convulsions ou des crises d’épilepsie.
La survenue d’une hypoglycémie doit amèner automatiquement à la rupture du jeun et à prendre immédiatement un sucre « rapide » ( 3 carrés de sucre dans un verre d’eau par exemple) .
- Hyperglycémie
Le risque d’hyperglycémie grave nécessitant une hospitalisation dans le diabète type 2 est multiplié par cinq durant le Ramadan, en rapport avec une mauvaise prise des médicaments ou la réduction des médicaments antidiabétiques.
Les symptômes de l’hyperglycémie incluent : une perte de poids, une sensation de fatigue , une soif intense, une difficulté de concentration, une envie fréquente d’uriner.
Lorsque la glycémie est très élevée, elle peut entraîner une perte de conscience, voire un coma.
- Acidocétose diabétique
Croyant bien faire, certains diabétiques diminuent les doses d’insulines , ce qui les expose au risque d’acidocétose diabétique. Il s’agit d’une complication qui survient lorsque l’organisme ne peut pas utiliser le glucose comme source d’énergie en raison de l’absence ou d’une quantité insuffisante d’insuline ; il puise alors son énergie dans la graisse.
On la reconnait aux symptômes suivants : une douleur abdominale, une respiration profonde et rapide, une soif et une évacuation de l’urine excessives, une sensation de fatigue, des nausées et des vomissements, une haleine dont l’odeur rappelle les solvants. Ce qui amène à l’administration d’insuline en milieu médical.
- Déshydratation et thrombose
La déshydratation peut causer : des crampes musculaires, nausées, vomissements et palpitations cardiaques.
La thrombose est due à la diminution de la fluidité du sang provoquée par la déshydratation et consiste en l’obstruction des vaisseaux sanguins. Elle peut engendrer : une douleur ou œdème à l’endroit où se forme le caillot sanguin, dilatation des vaisseaux qui deviennent apparents, sensation de chaleur à l’endroit concerné, nécessitant une prise en charge en milieu médical.
Si un seul conseil est à retenir c’est bien le suivant : n’ apportez aucune modification à votre traitement ( anti diabétique oraux ou insuline ) sans en parler d’abord à votre médecin.