Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux n’a pas manqué de susciter l’indignation auprès des internautes qui ont jugé l’action menée par les agents de police du district de Monastir comme étant une violation grave de l’esprit de la constitution tunisienne.
المنستير : مدير اقليم الأمن يهشم مقهى تعمل نهار ويعتدي على فتاة (فيديو)
Posted by Jawhara FM on jeudi 25 juin 2015
Les faits: Jawhra fm rapporte qu’au début, l’opération visait la rédaction d’un procès-verbal qui a tourné à la violence. Par ailleurs, la vidéo montre le responsable de la sûreté qui s’est permis de gifler une femme de l’espace, de la maltraiter, avant de s’en prendre à son téléphone portable.
Mohamed Ali Aroui, porte-parole du ministère de l’Intérieur, s’est exprimé sur le sujet des espaces ouverts pendant le mois de Ramadan, en précisant qu’uniquement les cafés et les restaurants situés dans des zones touristiques ont le droit d’ouvrir. Cependant rien ne justifie la violence policière. Le choix de faire ou ne pas faire le ramadan est une affaire qui relève de l’ordre personnel et ce d’autant plus que la nouvelle Constitution tunisienne est venue renforcer la liberté de culte et de la pratique du culte. Ainsi cette violence demeure inadmissible. Notons que la vidéo a été prise par deux caméras de surveillance et l’enchaînement des séquences rend impossible toute possibilité de trucage.
De son côté Mohamed Ali Aroui a confirmé sur Cap fm que quatre cadres au sein du ministère de l’Intérieur ont été suspendus. Il s’agit du chef du district de Monastir et de trois autres cadres suspendus, après une descente dans un café de Gammarth.
Notons que le propriétaire du café, dans une déclaration à Jawhra fm, a indiqué que son espace a été violenté, ses clients expulsés et la serveuse agressée par le chef du district de Monastir. De même, il a affirmé qu’il poursuivra le chef de district en justice.
Selon une étude réalisée par le Forum des sciences sociales appliquées, l’Institut arabe des droits de l’Homme et l’Observatoire arabe de la jeunesse sur « les Tunisiens et la liberté de conscience », 39% des Tunisiens se disent respectueux des autres croyances, 28% seulement soutiennent la liberté de conscience.