« Je me demande qui dirige la diplomatie tunisienne ? » s’est écrié Issam Chebi, dirigeant au sein d’Al Jomhouri, qui estime que le dossier diplomatique représente un « échec flagrant du gouvernement actuel », en ajoutant que le commandement de la diplomatie nationale est flou. « La Présidence de la République ne donne pas l’impression d’accorder l’importance nécessaire au rôle du ministre des Affaires étrangères. Taïb Baccouche brille par son absence dans plusieurs manifestations. A titre d’exemple, celle de la remise, récemment, de l’invitation adressée au président russe Poutine par Mohsen Marzouk ». Et de poursuivre : « C’est la tâche classique des ministres des Affaires étrangères. D’ailleurs, cet amalgame dans les rôles pourrait impacter négativement le rendement du gouvernement ».
Concernant le dossier libyen, Issam Chebbi juge que la Tunisie est quasi-absente du paysage libyen, en dépit du voisinage et l’importance du conflit libyen sur la situation économique et sécuritaire du pays. « L’image de la Tunisie à l’étranger est en train de se dégrader, notamment à cause de sa soumission à la pression des groupes armés libyens et le fait de céder au troc dans le dossier du terroriste libyen Walid Glib ».