L’agence de notation Standard and Poor’s ( S&P ) vient d’abaisser d’un cran la note de la Grèce à « CCC-« , justifiant la nouvelle notation par la décision d’Athènes de recourir à un référendum qui, à ses yeux, était un mauvais signal pour la « stabilité économique » du pays.
Selon S&P, » la décision de la Grèce d’organiser un référendum sur la proposition des créanciers est un signe supplémentaire que le gouvernement Tsipras privilégiera la politique intérieure au détriment de la stabilité économique et financière et du paiement de la dette détenue par les investisseurs privés « .
Le gouvernement grec, rappelle l’AFP, a annoncé l’organisation d’un référendum le 5 juillet sur la poursuite du plan d’aide international, provoquant la rupture des négociations avec les créanciers du pays, notamment le FMI, la Commission européenne et la Banque centrale européenne.
A noter que S&P évalue à « 50 % » les risques de voir la Grèce quitter la zone euro et assure que sans « évolution favorable de la situation », le pays fera « inévitablement » défaut sur sa dette détenue par le secteur privé « dans les six mois ».
Reléguée à « CCC-« , précise l’AFP, la note de la Grèce n’est formellement plus qu’à quelques crans du défaut de paiement général. S&P a assorti la nouvelle note d’une perspective négative, ajoutant qu’elle allait la dégrader de nouveau dans les six prochains mois, en cas par exemple de manquement d’une échéance vis-à-vis des créanciers privés.