Commentant les mesures exceptionnelles prises par le ministère du Tourisme suite à l’attaque de Sousse, le Forum des droits économiques et sociaux a indiqué dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le 2 juillet, que ces mesures se sont contentées de résoudre les problèmes provisoires du secteur « sans faire la distinction entre les établissements touristiques qui œuvrent pour l’amélioration de leur situation et pour honorer leurs devoirs et les établissements touristiques qui attendent uniquement les dons de l’Etat comme l’exonération, les avantagess et l’annulation des dettes ».
Par ailleurs, le Forum des droits économiques et sociaux (FTDES) a estimé que les mesures prises vont transférer les crises du secteur touristique vers d’autres secteurs à l’instar des caisses sociales, les finances publiques et le système aéronautique.
Pour toutes ses raisons, le FTDES propose :
-le lancement d’une étude sur le secteur touristique avec la détermination des responsabilités
-l’évaluation du budget alloué pour la promotion du secteur touristique
– la réservation d’une subvention pour les établissements touristiques connus pour leur bonne gouvernance et qui honorent leurs devoirs et engagements
– Les mesures dont les répercussions pourraient altérer la situation des établissements publiques sont à éviter.
-l’ accord de l’importance aux ressources humaines en leur assurant formations et encadrement.
Contacté par leconomistemaghrebin.com, Abdejelil Bedoui du FTDES a affirmé qu’il est indispensable que les mesures exceptionnelles passent par l’Assemblée des représentants du peuple avant leur application. D’après lui, il s’agit de trouver un cadre pour la résolution des problèmes sectoriels et de souligner la nécessité pour l’ARP d’adopter une démarche adéquate.
Par ailleurs, Abdejelil Bedoui a indiqué que les solutions proposées vont transférer la crise du secteur touristique vers d’autres secteurs, notamment les banques, la STEG, la SONEDE, les caisses sociales et plusieurs entreprises publiques en difficulté et/ou sinistrées. Dans ce contexte, l’interlocuteur a affirmé que l’Etat ne peut pas supporter les charges des établissements touristiques surtout en période de crise.