Contacté par leconomistemaghrebin.com au sujet des mesures exceptionnelles au profit du secteur touristique, Salsabil Klibi, enseignante à la Faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, spécialiste en droit constitutionnel, a affirmé qu’étant donné que les mesures sont nombreuses, certaines devraient passer à l’examen de l’Assemblée des représentants du peuple.
D’après la spécialiste deux de ces mesures à soumettre à l’ARP sont l’annulation du timbre fiscal imposé aux étrangers lors de leur départ de Tunisie et la réduction du taux de TVA de 12 à 8% pour les institutions touristiques.
Quant à la prise en charge des cotisations de la Sécurité sociale pour les établissements touristiques qui s’engagent à ne pas licencier leurs employés, Mme Klibi estime que cette mesure ne posera pas un souci que ce soit au rang de l’opposition ou au gouvernement puisqu’elle a comme objectif de sauvegarder les emplois.
Dans le même contexte, l’enseignante de droit constitutionnel a tenu à préciser qu’il n’a jamais été question d’annuler les dettes du secteur touristique comme le croient certains mais il s’agit plutôt de les rééchelonner : « L’Etat a agit en urgence pour sauver les emplois du secteur touristique car dans ce contexte nous n’avons pas intérêt à grossir les rangs des chômeurs », dit-elle.
Par ailleurs, Salsabil Klibi a rappelé que le secteur touristique souffre de deux types de crise : la crise actuelle due au terrorisme, notamment après l’attaque du musée du Bardo et celle de Sousse, qui nécessite l’intervention de l’Etat et une crise structurelle qui nécessite celle des professionnels du secteur.