Invitée à s’exprimer sur les feuilletons ramadanesques de cette année, notre consœur journaliste et critique cinématographique Samira Dami a souligné que le grand nombre de productions durant le mois de Ramadan n’a pas apporté la qualité. « J’ai eu du mal à trouver un produit attachant pour ce ramadan : la présence de certains acteurs dans plusieurs feuilletons a mis un peu en péril leur image et la qualité de leur prestation. L’exploitation des thèmes traités dans les fictions est parfois mal faite. Le traitement, l’écriture et le jeu des acteurs sont mal réalisés. En plus, le casting met des personnes qui ne sont pas professionnels avec d’autres qui ont une formation académique. En Tunisie, le problème qui se répète chaque année au niveau des productions, est l’absence de direction d’acteurs. Résultat : un travail bâclé et fait à la hâte », a expliqué Samira Dami.
Le journaliste Lotfi Laâmari a, quant à lui, déclaré qu’il y a eu une overdose de feuilletons et dans la programmation en général. « Le public a tranché en quatre à cinq jours. Les chiffres confirment cela ».
Abordant les thèmes des feuilletons, Lotfi Laâmari a souligné qu’il y avait des thèmes tabous à ne pas aborder avant la Révolution. « Or, aujourd’hui, il y a une sorte de dictature des mœurs, car le public est schizophrène : il veut d’un côté voir une image idéale de la société dans laquelle il vit dans les fictions, mais critique l’image que lui renvoie la réalité ».