Dans un rapport énumérant les noms des pays étrangers qui seraient redevables vis-à-vis des hôpitaux parisiens, la direction des établissements hospitaliers relevant du ministère de la Santé français appelle les pays étrangers qui ont accumulé ensemble près de 120 millions d’euros, à s’acquitter de tous les montants dus suite à l’hospitalisation et au traitement des patients ayant été soignés dans les hôpitaux de la capitale française.
Parmi les pays les plus redevables, selon le rapport, l’Algérie arrive en tête, avec 31,6 millions d’euros, suivie du Maroc (11 millions), des États-Unis (5,7 millions), de la Belgique (4,9 millions), et de l’Italie (4,1 millions). De 2010 à 2014, le nombre de séjours liés à l’accueil de patients domiciliés à l’étranger a crû de 9,8%. Les séjours les plus nombreux concernent l’Algérie, le Maroc, l’Italie et le Koweït.
Pour sa part, la Tunisie figure sur la liste et doit rembourser les frais de soins des patients tunisiens traités dans les hôpitaux parisiens, d’un montant de 4,7 millions €, soit plus de 9 millions de dinars (MD).
Le rapport stipule que désormais, à partir de septembre, les patients ou organismes étrangers devront payer à l’avance les frais d’une intervention programmée, selon un devis calculé sur le tarif d’une journée majoré de 30%. Sans quoi ils ne seront pas pris en charge.
La direction des hôpitaux n’exclut pas que des dérogations seront toutefois prévues pour certains organismes, à l’instar de l’assurance maladie tunisienne, du « secrétariat particulier du roi du Maroc », de « l’ambassade des Émirats Arabes Unis » ou encore du « bureau européen de l’Arabie Saoudite ». Enfin, pour les patients accueillis en urgence, les frais pourront être réglés ultérieurement. Un premier bilan de ces mesures est attendu d’ici deux ans.