Le ministre de la Santé, Saïd Aïdi, s’est exprimé sur les ondes de RTCI et a tenu à expliquer le plan d’action que son ministère va enclencher. Si les difficultés sont aussi bien financières que structurelles, le ministère de la Santé s’engage à mettre en place toute une batterie de réformes basées sur cinq grands axes, à savoir :
- La prévention : il s’agit d’agir sur des déterminants pour faire en sorte que la prévention soit réellement une volonté politique très forte.
- Un service sanitaire territorial : le deuxième axe consiste en la mise en place d’un service territorial de santé pour améliorer la prise en charge des Tunisiens, avec pour objectif une réduction des hospitalisations inutiles.
- L’utilisation des nouvelles technologies : c’est-à-dire faire le pari de l’innovation au niveau de la recherche, de la télémédecine, de l’industrie pharmaceutique et de l’exportation, ce qui représente un véritable potentiel pour la Tunisie.
- Une nouvelle gouvernance politique de santé publique : plus performante avec un rôle essentiel joué par l’Institut national d’accréditation français, en remettant à plat le système de financement de la santé; se poser même la question du rattachement de la Caisse nationale d’assurance-maladie ( CNAM ).
- La création d’une école publique de santé : enfin le dernier axe est le renforcement du secteur public de la santé par un renforcement de la formation initiale et le suivi de la réforme en cours par la proposition de la création d’une école publique de santé qui sera une école de référence pour les cadres supérieurs de la santé par le développement de la formation continue et la refonte du statut de la fonction publique hospitalière.
La Tunisie a besoin de booster son économie et d’assainir le climat social en vue de rétablir la confiance sociale. A cet égard, le ministre de la Santé a appelé le partenaire syndical à adhérer à la démarche de réforme dans le pays et particulièrement au sein de son ministère.
« Les négociations, qui se font dans le cadre de l’adoption de l’article 2 au niveau de l’ARP, sont toujours en cours avec les principes fondamentaux qui ont été énoncés par le chef du gouvernement ; la retenue des journées de grèves est un principe sur lequel nous ne reviendrons pas. Nous considérons le partenaire syndical non pas comme un partenaire de revendications, mais réellement comme un partenaire pour réussir la réforme », a rappelé Saïd Aïdi.
« Ensuite il y a des demandes auxquelles nous avons donné suite, il y a d’autres pour lesquelles nous ne pouvons pas donner suite et vu le contexte actuel du pays nous devons agir main dans la main dans l’intérêt des citoyens et du secteur de la santé », a-t-il conclu.