Les dirigeants chinois ont-ils la volonté politique d’enrayer une récession? Alors que la croissance de la Chine a ralenti à 7% selon les chiffres officiels, il suffirait qu’elle s’affaisse à 4% pour considérer l’économie chinoise en état de récession. Pour les analystes, la seule mesure qui pourrait l’empêcher serait de stimuler la consommation avec un ensemble de mesures fiscales. Or, bien que l’économie chinoise en ait désespérément besoin, les dirigeants n’y sont pas prêts : le premier ministre chinois Li Keqiang s’est engagé plusieurs fois à ne pas réutiliser les mêmes stimuli que ceux employés après la crise financière de 2008, qui ont créé du surendettement, rappelle le site électronique Figaro.fr.
Les analystes financiers sont unanimes : les dirigeants chinois vont réagir, mais trop tard pour éviter une récession qui fera probablement chuter la croissance mondiale sous les 2%, soit une récession mondiale. «Ces cinquante dernières années, toutes les grandes récessions mondiales ont démarré aux Etats-Unis, mais la prochaine sera ‘made in China’», a mis en garde Ruchir Sharma, en charge des marchés émergents pour la branche banque d’investissement de Morgan Stanley.
Toujours selon Le Figaro.fr, les spécialistes voient l’ascension puis la chute de la Bourse de Shanghai comme un exemple représentatif de la maladresse des autorités chinoises. « Leur première erreur a été d’encourager les particuliers à investir dans les marchés chinois qui ont tout du casino», souligne un éditorialiste économique d’une banque de la City.
D’autres analystes sont toutefois plus optimistes. La banque Goldman Sachs vient d’envoyer à ses clients une note rassurante selon laquelle «une récession globale est très peu probable». En effet, «la croissance des pays développés est fondamentalement solide, ne sera pas très sensible aux faiblesses de la Chine et des marchés émergents et bénéficiera de la baisse des prix du pétrole », affirme la banque américaine.