L’Algérie et la Tunisie sont-elles prêtes à prêter main forte au gouvernement de Tripoli pour lutter contre les milices de l’Etat islamique ? Telle est la question soulevée par l’hebdomadaire français Jeune Afrique.
Depuis la dernière réunion de la Ligue arabe au Caire, le 18 août 2015, ajoute la même source, l’Algérie et la Tunisie semblent moins hostiles que par le passé à une intervention militaire contre la menace grandissante des milices de l’Etat islamique en Libye. Et pour concrétiser cette initiative, Alger a renforcé le déploiement de son armée à la frontière, alors que la Tunisie, selon des sources au ministère des Affaires étrangères, est le théâtre d’un ballet diplomatique des belligérants libyens craignant d’être «mis sur la touche» par des «combines» étrangères.
Rappelons que le 21 août, Khalifa Gouil, le chef du gouvernement de Tripoli (non reconnu par la communauté internationale), a, selon Jeune Afrique, brièvement rencontré à Tunis de hauts responsables du renseignement américain. Ce qui n’a pas eu l’air de plaire au gouvernement de Tobrouk ( reconnu par la communauté internationale), qui, deux jours plus tard, a dépêché à Tunis, Akila Saleh Issa, le président du Parlement, afin de rencontrer Touhami Abdouli, le secrétaire d’Etat tunisien aux Affaires arabes et africaines, ainsi que Bernardino León, l’émissaire de l’ONU pour la Libye.