Lutter ensemble contre le terrorisme est l’une des manières de faire face au danger terroriste. Dans ce sens, l’une des clés dans ce combat est de donner davantage de moyens d’action afin de faire réussir la transition démocratique, tel est le thème du séminaire d’aujourd’hui portant sur “La lutte contre le terrorisme ”, organisé par le Centre de recherche de l’islam et de la démocratie.
Qui dit lutte contre le terrorisme, dit qu’il faut connaître ses origines, ses causes, pour comprendre ce fléau qui menace les pays du monde et qui malheureusement ne connaît pas de frontières.
« Le terrorisme est une guerre sans fin », a affirmé le colonel major à la retraite, Mokhtar Ben Nasr. Pour lui, l’identification de ce fléau devient urgente plus que jamais, déclarant : « Nous menons un réel combat sur le terrain qui se poursuit chaque jour. Je crois que la dimension sécuritaire ne suffit pas, parce qu’il y a d’autres dimensions économiques, culturelles, et autres ».
Il poursuit: « Mais avant tout il nous faut une politique très claire pour la jeunesse. Quand on parle de terrorisme, on parle également d’une jeunesse qui est délaissée depuis plusieurs décennies. Et voilà cette jeunesse là, on la retrouve plus orientée pour commettre des actes terroristes. Cependant notre stratégie en matière de lutte a donné de bons résultats, jusqu’à maintenant, bien que les menaces existent encore. La situation sécuritaire est sous contrôle maintenant ».
Comprendre les causes du terrorisme, revient à aussi dire comprendre ses multiples facettes. On parle de la corrélation entre la pauvreté socioéconomique et le terrorisme, tel était le point de vue du directeur général de l’Observatoire national de la jeunesse et sociologue Mohamed Jouili.
Pour lui, les causes sont multiples, la pauvreté, le chômage, la souffrance qui sont des aspects clés du problème, soulignant : « L’attrait de la radicalisation séduit de plus en plus ces jeunes qui se sentent humiliés, quand les crises économiques, politiques et sociales s’entremêlent. »
Il a fait aussi savoir que la pauvreté et l’ignorance ne sont pas les seuls facteurs qui offrent un terrain propice à la radicalisation.
Et de conclure : « Une partie des terroristes n’est ni pauvre ni inculte, mais provient d’une classe moyenne plus intéressée par une idéologie qui défende l’islam radical« .