La rentrée universitaire 2015-2016 se déroulera dans des conditions exceptionnelles qui ne se sont jamais produites a déclaré Noureddine Ben Ahmed, membre du bureau exécutif de l’UGET chargé des affaires juridiques à leconomistemaghrebin.com. Plusieurs revendication de l’UGET se sont soldées par un refus, surtout celle relative à l’augmentation de la bourse universitaire.
Notre interlocuteur estime que la rentrée universitaire connaîtra des tensions entre l’UGET et l’UTICA suite à la publication d’un rapport par le ministère de l’Enseignement supérieur précisant que les conditions d’études dans les universités privées ne répondent pas aux normes exigées par le ministère en matière d’obtention de diplôme, de processus pédagogique, etc.
L’UGET, quant à elle prône la primauté de l’enseignement public sur l’enseignement privé : « Pour nous l’enseignement supérieur public est le pilier principal de l’enseignement en Tunisie. L’enseignement supérieur privé doit rester un complément et non un deuxième pilier », dit-t-il. Et de poursuivre : « L’un des membres du bureau exécutif de l’UTICA a déclaré sur une radio privée que l’orientation pour les sections universitaires dans l’enseignement privé obéit à la liberté commerciale. Nous devons œuvrer pour qu’il n’y ait pas un enseignement pour la classe riche et un autre type d’enseignement pour la classe défavorisée ».
Sur le volet politique, il est à noter que l’UGET s’oppose au projet de loi de réconciliation nationale et le secrétaire générale de l’organisation estudiantine Wael Naouar a été agressé hier, lors de la manifestation à la place de Mohamed Ali contre le projet de loi en question ce qui a nécessité son hospitalisation à l’hôpital Charles Nicole et l’arrestation provisoire de quelques membres de l’UGET qui ont participé à la manifestation. « Nous sommes pour une justice transitionnelle qui prône la responsabilisation avant la réconciliation sinon c’est un retour à l’étape de l’avant 14 janvier »,conclut-t-il.