Le projet de loi sur la réconciliation nationale fait partie des dossiers très sensibles qui occupent le devant de la scène.
Peut-on parler d’une réelle réconciliation nationale quatre ans après la révolution ? Un sujet d’actualité qui continue à défrayer la vie politique. Entre les pour et les contre, les avis divergent entre l’opposition et les partis au pouvoir. Rencontrés à cette occasion deux dirigeants de partis politiques nous livrent leurs avis.
Ali Laâreyedh, secrétaire général du mouvement Ennahdha, déclare: “Nous ne refusons pas ce projet de loi d’une manière catégorique. Toutefois nous avons beaucoup de réserves. Nous avons deux conditions pour que ce projet de loi soit accepté: il doit respecter la Constitution et encourager le processus de transition démocratique. Mais comme tous les textes de projets de loi, celui-ci sera certainement amendé”.
Zied Lakhdar, membre de l’opposition, qui est contre le projet de loi, demande quant à lui son retrait pur et simple, précisant : “ Notre demande est simple nous voulons l’annulation de ce projet de loi, et s’il veut être revu il doit être conforme avec la justice transitionnelle. A priori cela nous fait un retour en arrière ”.
Ainsi pour certains, amnistier les personnes qui de près ou de loin faisaient partie de l’ancien régime ou encore celles qui ont commis des crimes par le passé est un passage obligé si l’on veut assurer la transition démocratique.
Un débat qui est loin d’être fini.