Le quotidien canadien The Globe and Mail, relayé par notre confrère Al Watan, a révélé dans son édition du jeudi 3 septembre que la famille du petit Syrien Aylan Kurdi, dont la photo du corps échoué sur une plage en Turquie a fait le tour de la planète, avait tenté il y a quelques mois de rejoindre le Canada, mais s’était vu refuser la demande par le ministre de l’Immigration, Chris Alexander.
Une demande de parrainage avait été déposée par la tante paternelle du petit Aylan qui habite Vancouver, dans l’Ouest canadien, ajoute le quotidien. Elle avait même été appuyée par le député de sa circonscription, mais ceci n’avait pas pesé dans la décision du ministère canadien de l’Immigration.
En pleine campagne pour les élections législatives fédérales du 19 octobre prochain, les trois principaux partis canadiens ont promis de revoir à la hausse le seuil du nombre de réfugiés syriens autorisés à venir au Canada.
Ainsi, Thomas Mulcair, chef du Nouveau parti démocratique (Centre-gauche) a promis que le gouvernement du NPD va « prendre cette crise humanitaire extrêmement au sérieux, comme nous en avons l’obligation morale ».
Justin Trudeau, le chef du parti libéral s’est engagé, quant à lui, à accueillir 25 000 réfugiés syriens si son parti remporte les élections.
De son côté, le Premier ministre sortant et chef du parti conservateur Stephen Harper, s’est engagé à accueillir 20 000 réfugiés syriens d’ici quatre ans, s’il est réélu.
Le Canada, qui participe à la coalition militaire internationale contre Daech, avait promis en janvier dernier d’accueillir 10 000 réfugiés syriens sur trois ans. Mais concrètement, seuls 1 002 Syriens se sont installés au Canada.