Interpellé sur les conditions de la relance de l’investissement, l’ancien ministre des Finances, Jalloul Ayed, a indiqué à leconomistemaghrebin.com que l’investissement est l’épine dorsale de l’économie et que, par conséquent, soigner l’acte d’investir c’est préparer les meilleures conditions pour qu’une économie puisse se développer: « Je suis très favorable à l’investissement privé parce que l’investissement public est limité par les contraintes budgétaires », dit-il.
Précisant les conditions de la réussite et la relance de l’investissement, M. Ayed a indiqué que la première condition est l’amélioration de l’environnement des affaires en Tunisie pour que l’investissement privé soit libéré. Jalloul Ayed a recommandé une révision assez profonde pour le système financier tunisien et principalement l’élaboration d’un vrai marché de capitaux conventionnels et islamiques pour permettre aux investisseurs de lever le financement dont ils ont besoin à moyen et à long terme.
La troisième condition est la révision de la fiscalité et le régime de change en Tunisie :« C’est à la Banque centrale de Tunisie de réduire le risque de change pour les investisseurs surtout les investisseurs étrangers », précise-t-il.
« Je souhaite pour l’économie tunisienne une réelle convergence. Nous avons une économie tricotomique dans le sens où il y a un secteur privé, un secteur public, une économie onshore, une économie of fshore et une économie parallèle. Je pense qu’il faut qu’il y ait un plan national et global pour canaliser la convergence de ces types d’économie », dit-il et de recommander d’en finir avec l’économie parallèle « qui prend des proportions très inquiétantes et il faut que la participation de l’ensemble des opérateurs économiques soit assurée par une valeur ajoutée partagée par toute la population tunisienne ».
À notre question : pensez-vous que ces recommandation puissent renforcer le prochain code d’investissement ? Notre interlocuteur a répondu : « Je l’espère. Le code d’investissement est un instrument ,ce que je viens d’évoquer est un cadre beaucoup plus global. Il faut qu’il y ait un cadre politique, un cadre macroéconomique et sans oublier le cadre sécuritaire car sans la stabilité, le pays ne peut pas atteindre un potentiel d’investissement ».